La filière alimentaire s’accorde sur les LMR
La filière alimentaire, dans sa globalité, par l’intermédiaire d’un rapport, non encore officiel, souhaite une harmonisation des limites maximales de résidus (LMR).
Un dossier commun pour l’ensemble de la filière alimentaire sur les niveaux de résidus de pesticides dans les aliments met en lumière les différents aspects de l’application de mesures de LMR (limites maximales de résidus). Signé par l’association European Crop protection, Freshfel Europe, Celcaa, le Coleacp, la Fefac, la CIAA, l’OEITFL et le Fediol Celcaa : Groupe européen de liaison pour le commerce agroalimentaire ; Coleacp : Comité de liaison Europe-Afrique, Caraïbes, Pacifique ; Fefac : Fédération européenne des fabricants de produits alimentaires ; CIAA : Confédération des industries alimentaires et boissons de l’UE ; OEITFL : Organisation européenne des industries transformatrices de fruits et légumes ; Fediol : Industrie européenne huile et protéines., ce document n’est pas encore à ce jour officiellement traduit. Ecrit comme une consolidation de points de vue, ce rapport souligne qu’en dépit de tous les efforts, il n’est pas toujours possible d’éviter occasionnellement un dépassement de LMR, comme cela apparaît dans le rapport annuel résidus de pesticides de l’UE (lire encadré ci-contre) qui souligne que 2 à 4 % des échantillons peuvent dépasser les LMR.
Ce document, que nous avons obtenu par l’association européenne Freshfel et le Coleacp, indique en préambule, que la filière dans sa globalité “prend au sérieux les dépassements de LMR et s’efforce de les éliminer” et cherche à mettre en lumière la façon dont sont déterminées ces limites maximales de résidus.
Harmonisation des LMR
“Un dépassement de LMR implique rarement un risque pour la santé humaine, compte tenu de la stricte procédure d’autorisation des pesticides, et de l’approche prudente dans l’établissement des LMR, il est clair que des résidus au niveau ou au-dessous de la LMR ne sont pas dommageables pour la santé humaine”, précise le rapport.
D’autre part, étant donné que pour certaines substances, les LMR sont fixées à la valeur par défaut définie au niveau européen à 0,01 mg/kg, “cette situation représente un considérable défi de communications pour tous les partenaires de la filière alimentaire et des autorités gouvernementales, susceptible d’entraîner des mésinterprétations ou même interprétations hostiles délibérées”, prévient le document. Aussi, l’objectif d’harmonisation totale des LMR dans la nouvelle réglementation est chaleureusement accueilli par les partenaires de la filière alimentaire. La position commune insiste en particulier qu’en cas de dépassement de LMR, des évaluations au cas par cas doivent être envisagées (..) appropriées et proportionnées aux risques sanitaires réels”. Et le rapport de préciser en appendice qu’il existe une confusion considérable dans l’industrie et les administrations publiques sur les actions à entreprendre lorsqu’une LMR est dépassée”.