Table ronde
La filière a conscience de ne pas assez communiquer
La journée du 29 octobre s'est clôturée par une table ronde qui a très vite abordé le problème de la communication. « On a longtemps pensé que le produit devait se défendre par lui-même. Ce n'est pas le cas. Faut-il humaniser les rayons f&l ? », s'interroge Bernard Chevassus-au-Louis, inspecteur de l'Agriculture, comme cela se fait dans les magasins de bricolage. Angélique Delahaye, présidente d'Aprifel, confirme : « Je crois qu'on communique trop peu sur les usages des f&l, à part chez les détaillants spécialisés. Le consommateur manque de services et de conseils. » Alors que Marie-Lise Molinier, directrice adjointe de l'Inao, demande à la filière de multiplier les signes et labels de qualité, Philippe Roux de la DG Sanco craint que « cette multiplication crée la confusion ». C'est là tout le paradoxe : faut-il augmenter la segmentation de l'offre afin de satisfaire chacun ou la réduire afin que le consommateur se sente moins perdu ? « La complexité c'est bien, nuance Henri Pluvinage, président du CTIFL, mais il n'y a pas assez de communication. On dépense 100, 1 000 fois moins que les autres filières dans la communication, alors que le consommateur a besoin qu'on lui raconte une histoire. »