Vaucluse
La figue de Caromb, un petit produit qui a le vent en poupe
Principalement commercialisé en frais, le fruit typiquement vauclusien a vu sa demande augmenter en entrant dans les menus des restaurateurs.
Tradition du terroir vauclusien, la figue est un “petit produit” qui se porte bien. Particulièrement celle de Caromb, connue sous le nom de figue longue noire de Caromb. « C’est une figue de gros calibre à la peau fine bleu/violette, qui peut être mangée mais qui résiste parfaitement au transport et à la conservation, explique Alain Jabouin, producteur et pépiniériste. C’est un fruit très sucré et parfumé à la chair rouge/rosée, qui présente “un vrai goût de figue”. » Dans ce secteur de Vaucluse, la production n’est pas très organisée, contrairement à Solliès, et reste entre les mains de petits producteurs. « La figue est généralement associée à d’autres cultures. Au début de la mécanisation des vendanges, elle a connu une forte déprise. Les agriculteurs ont préféré se tourner vers le raisin de cuve et ont délaissé la figue dont la récolte est particulièrement difficile en raison des vertus urticantes du lait qui s’écoule du fruit. Et le problème de la main-d’œuvre perdure. Globalement, il n’y a que quelques “spécialistes” c’est-à-dire des arboriculteurs qui ne produisent que de la figue. » Cependant, la figue de Caromb connait depuis quelques années une phase ascendante. « La figue est entrée au menu de nombreux cuisiniers, ce qui a dopé la demande et nous avons vu apparaître de nouveaux producteurs. Néanmoins, avec une centaine de tonnes, nous ne pouvons répondre à toutes les sollicitations. » La majeure partie de la production est commercialisée en frais, notamment par des expéditeurs, les grosses Sica du Ventoux, sur le Min de Chateaurenard ou encore par Le Petit producteur. « La figue de Caromb est très demandée par les magasins spécialisés et haut de gamme de la région parisienne, ou encore par la Suisse dont les consommateurs sont très friands de ce produit. Même s’il y a un petit engouement de la part des producteurs, nous ne pourrons pas répondre en termes de volumes à toutes les demandes. C’est dommage car, qui voudrait planter des surfaces plus importantes, 2 ha par exemple, pourrait vivre de cette seule production. » La première récolte de figue de Caromb est terminée, la seconde est attendue début août.