Rhône-Alpes
La ferme urbaine en culture hydroponique, Ful, fait débat à Lyon
Un projet de ferme urbaine à Lyon a été présenté début juillet à Lyon. Il est prévu de lancer l'expérimentation en 2016. Pour l'heure, l'emplacement n'est pas encore connu.
La salade est l'espèce qui a été sélectionnée pour débuter l'expérimentation grandeur nature qui démarrera en 2016.
Le projet d'une ferme urbaine implantée à Lyon (Ful pour Ferme urbaine lyonnaise) a été présenté début juillet par ses promoteurs, ingénieurs, chercheurs et architectes urbanistes. Ful s'appuie sur différents partenaires dont l'Insa (Institut national des sciences appliquées) de Lyon, la société Bonduelle, des laboratoires de recherche et des sociétés spécialisées. La salade a été l'espèce sélectionnée pour débuter l'expérimentation grandeur nature qui démarrera en 2016, mais dont l'emplacement n'a pas été dévoilé. L'idée est de conduire la culture en hydropo-nie et en milieu confiné pour réduire l'usage d'intrants. La culture démarrera de la plantation en volume clos et climat artificiel (reproduisant la lumière, l'hygrométrie, la température et le vent de l'extérieur) puis conduite par tapis roulant vers une serre à lumière naturelle où elle terminera son cycle de croissance en 49 jours. Plus de 600 000 unités devraient sortir annuellement de cette “usine à salade,” soit sept cycles de plantation successifs. Ce projet s'inscrit dans un raisonnement visant à pallier la raréfaction des terres maraîchères, le changement climatique, la croissance de la population, le respect de l'environnement via une interdiction d'utilisation de produits chimiques et la récupération de sources de chaleur environnantes. « Des modèles existent de par le monde, mais ce projet ne peut entrer dans le cadre d'une région de production surabondante, indique Christiane Riche, présidente du Syndicat des maraîchers de la région Lyonnaise. Il est dommage que les professionnels de l'agriculture et du maraîchage n'aient pas été consultés avant le lancement de cette initiative. Je suis interpellée et très interrogative sur les arguments avancés qui font fi de l'existant et de l'économie locale. » Le Syndicat des maraîchers va engager une campagne de presse en direction du grand public (“Non, les salades qu'ils consomment ne font pas des milliers de kilomètres”) et de la distribution. A terme, Christiane Riche envisage éventuellement de rencontrer les promoteurs du projet.