Commerce de gros
La Fédération des marchés de gros de France relève le défi de la communication
En changeant son intitulé, l’ancienne fédération des marchés d’intérêt national veut surtout affirmer l’importance des marchés de gros dans le développement des villes.
Le Journal officiel du 20 mars dernier publiait le décret sur la réforme des Min, prévu dans le cadre de la loi du 23 juillet 2010, relative aux réseaux consulaires, à l’artisanat et aux services, clôturant une longue bataille parlementaire (cf. fld du 4 mai 2010). De nouveaux défis apparaissent : perspective d’un déplacement du marché de Nice dans la plaine du Var dans les cinq prochaines années, parties de celui de Nantes convoitées... « Beaucoup de villes regardent de près le capital foncier représenté par les marchés de gros, dans le cadre de leur développement urbain, explique Michel Escoffier, secrétaire général de la Fédération des marchés de gros de France. « Il est de notre rôle de canaliser cet intérêt vers des activités agroalimentaires ou de services à la ville. Parce que les collectivités locales ne savent toujours pas ce que représente un marché de gros en termes économiques, d’aménagement du territoire, de logistique urbaine... » L’heure n’est donc plus à l’attente : « La fédération mène une action de communication vers les élus. Notre nouveau nom, “Fédération des marchés de gros de France“, n’est pas que de la sémantique. L’année dernière (...), l’action des marchés de gros a été trop souvent perçue comme la défense d’intérêts catégoriels. C’est faux et injuste. Avec ce nouveau nom, il s’agit de défendre la notion de marchés de gros, qui est un service public. » Ceux-ci approvisionnent les commerces indépendants, qui semblent, aux yeux de Michel Escoffier, les grands oubliés : « La contractualisation montre que les décideurs ne semblent connaître que la grande distribution et la production organisée. De même, le “panier des essentiels” ne concerne que la grande distribution : les marchés de détaillants ne pouvaient-il pas être inclus dans la démarche ? »