Importation
La faible récolte oblige la Russie à se tourner massivement vers l’importation
La Russie est en manque cruel de pommes de terre après la sécheresse. Ses fournisseurs traditionnels ne sont pas en mesure de combler ce manque. Une opportunité pour les Français ?
« Les pommes de terre étaient cuites dans le sol » : cette phrase imagée d’un producteur russe de la région centrale de Tambov Oblast donne une idée de ce qu’a été la sécheresse que la Fédération de Russie a subie durant l’été. De fait, le ministère de l’Agriculture russe a prédit que la récolte ne devrait pas dépasser les 22 millions de tonnes, soit une sévère baisse de 30 %. Depuis 2000, le pays avait stabilisé sa production aux alentours de 28 à 30 millions de tonnes. La doctrine suivie en la matière est que l’autosuffisance du pays en pommes de terre soit de 95 %, avec un objectif de 99 % à 2012. Si d’importants efforts ont été faits, notamment en matière d’irrigation, les producteurs sont toujours dépendants de la météo. La sécheresse de cette année a fortement impacté les rendements, spécialement dans les régions centrales et dans la vallée de la Volga, qui concentrent 60 % de la récolte russe. Le risque de maladies est aussi sérieux pour le stockage d’hiver.