Aller au contenu principal

Agriculture bio
La distribution à la table des Assises nationales de la bio

Stéphane Le Foll confirme le maintien du Fonds Avenir Bio et le doublement des surfaces bio pendant le quinquennat. Objectif : organiser la filière transformation et commercialisation.

« L’atout majeur du développement de l’agriculture bio, c’est son circuit de distribution diversifié », a indiqué Elisabeth Mercier, directrice de l’Agence bio aux Assises nationales de la Bio la semaine dernière. Etaient invités Biocoop, Synadis, Norabio et la FCD. Bruno Soury, président du Synadis rappelle : « On ne veut pas faire la politique de la chaise vide. C’est un marché qui n’a pas fini sa mutation. Si on note une stabilisation du nombre de magasins, depuis un an et demi, soulignons que c’est un monde qui s’autofinance. » A cela Claude Gruffat, président de Biocoop ajoute : « il y a certains risques au développement de ce marché : le manque d’outils de transformation et d’intermédiaires, il y a besoin de cohérence avec l’arrivée de la GMS. Il faut clarifier ce qu’est la bio, nous cherchons à le faire via Biocohérence. » Chez Norabio (membre actif de Biocoop), Alexandre Cazé précise : « Nous commercialisons aussi sur les marchés de gros et auprès d’industriels en pommes de terre et betteraves en particulier. Par an, nous commercialisons 1800 t de pommes de terre auprès de Lunor ou Mc Cain, et 1700 t de betteraves rouges auprès de Rocal (Centre) mais aussi des carottes et des endives (118t) ». Il a souligné le manque de petits ateliers de transformation à proximité et annonce  des projets en restauration collective. Avec l’aide du Conseil général –financement à hauteur de 50%- Norabio a implanté une distribution de paniers (35 000 par an). La ville de Lille vient de leur accorder son soutien.
Matthieu Pecqueur, à la FCD, précise : « nous ne sommes pas des spécialistes. Pour nos adhérents, c’est un marché important qui a donné plus de visibilité au bio. En 2008, on s’était engagé à +15 % de ventes en produits bio. Durant les quatre dernières années, elles ont augmenté de 19 %. Pour que les circuits commerciaux se modifient, il faut qu’il y ait plus d’échanges économiques entre les acteurs. Il y aura toujours bio et conventionnel. Le point emblématique, en f&l c’est le libre-service et la différence de prix. Nous avons besoin d’échanger pour trouver les bons modèles de distribution. Notre volonté c’est de mieux connaître l’évolution de ce marché dans les 5 à 10  ans. » Interpellés sur la performance économique bio, Bernard Soury rappelle : « on est dans une restructuration du marché, les acteurs qui sont en train de se dessiner sont ceux qui ont un engagement à long terme. Nous devons travailler sur la proximité et sur le prix. A ce sujet nous avons un vrai rôle à jouer. » Dans la salle, Claude Aubert interpelle : « Quelle est la place du consommateur dans tout cela ? Le moment n’est-il pas venu de lancer une grande campagne sur les avantages du bio : emploi, agriculture paysanne, non OGM, santé ? Quant à la protection intégrée telle qu’elle est pratiquée en Suisse, on a tort d’avoir peur de cela. C’est une voie de passage vers le bio. »

Les plus lus

Producteur de myrtilles et ingénieur de l'INRAE préparent  préparent un lâcher de Ganapsis kimorum pour lutter contre Drosophila suzukii à Saint-Julien-du-Gua en Ardèche.
Ardèche : lutte biologique contre Drosophila Suzukii sur myrtilles sauvages

En Ardèche, début juillet, un lâcher de Ganapsis kimorum, ennemi naturel de Drosophila suzukii, a eu lieu sur myrtilliers.…

annie genevard ministre de l'ag(riculture en visite officielle en PACA
Plan de souveraineté de la filière fruits et légumes : 8 millions d’euros pour la rénovation des vergers

Le dispositif couvre les campagnes 2025-2026 et 2026-2027. La campagne de dépôt des demandes d’aide est ouverte jusqu’au 8…

<em class="placeholder">L’Aprel travaille sur deux approches contre les pucerons : des produits de biocontrôle et des auxiliaires de culture.</em>
Biocontrôle en fraises : actionner les leviers contre les pucerons

Avec le non-renouvellement du spirotétramat, pour la culture de fraises, difficile de lutter contre les pucerons. Mais de…

<em class="placeholder">Tomasz Spizewski, vice-président de l&#039;Association polonaise des producteurs d&#039;asperges, également chercheur à l&#039;Université des sciences de la vie de Poznań.</em>
L’asperge passe du blanc au vert en Pologne

Que ce soit au niveau de la production ou de la consommation d’asperges, les Polonais délaissent de plus en plus les asperges…

PPL Duplomb : le Conseil constitutionnel valide l’essentiel du texte, sauf la réintroduction de l’acétamipride
Portail Reussir

Le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 7 août sur la controversée proposition de loi du sénateur Laurent Duplomb. Si l’…

Sécheresse 2025 : quelle carte des restrictions d’eau et quelles limitations de l’irrigation par département ?
Portail Reussir

L’été 2025 s’annonce plus sec que la normale. Les arrêtés de restriction d’eau se multiplient. Le point au 18 juillet 2025 sur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes