Canada
La diminution des emblavements canadiens entraîne une baisse de récolte 2013-2014
La dernière campagne s'est caractérisée par une surproduction et la baisse des contrats avec l'industrie. Résultat : les producteurs ont moins planté.
La filière souhaite créer une structure professionnelle nationale pour la promotion de la pomme de terre.
Le premier fait saillant est la baisse des surfaces emblavées sur la saison 2012-2013, qui sont passées de 151 115 à 146 115 ha. Suite à une année de surproduction et à la diminution des prix qui s'en est suivie, les producteurs avaient décidé de réduire leurs surfaces. De plus, la baisse de la demande de la part des transformateurs et une consommation locale stable ont aussi pesé sur leur décision. Les réductions sont sensibles dans certaines zones de forte production comme l'Alberta (-6,6 %), le Manitoba (-5,3 %) et l'Ontario (-4,5 %). En revanche, l'Ile du Prince Edward a maintenu ses surfaces. Cependant, il faut mettre cela en parallèle avec les deux saisons précédentes qui avaient enregistré de fortes hausses. Les rendements cette année devraient être à un niveau moyen, en raison des conditions météorologiques qui ont affecté certaines régions, à différents stades de la production. Compte tenu de ces données, le bureau des statistiques du Canada prévoit un recul de la récolte de pommes de terre de l'ordre de 3 %. Elle devrait atteindre 4,45 millions de tonnes pour 2013-2014, à rapprocher des 4,59 Mt enregistrées pendant la campagne précédente. Malgré un recul, la taille du marché canadien des pommes de terre transformées est trois fois plus importante que celui de la consommation en frais. Cependant, la production de frites surgelées devrait baisser cette saison (2,8 Mt), après une année caractérisée par une croissance vigoureuse. La consommation de ces produits resterait stable à environ 245 000 t. En revanche, après une décennie de dégradation régulière, celle de pommes des terre fraîches se stabilise aux environs de 23-25 kg per capita par an. Les prévisions soulignent un sursaut de 1,3 % cette saison pour atteindre 810 000 Mt. La filière est toujours en discussion sur l'opportunité de créer une structure professionnelle nationale pour la promotion de la pomme de terre, qui serait financée par une taxe sur la production locale et les importations (245 000 t, - 21 % sur 2013-2014).