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Développement durable
La démarche RSE vue comme dialogue de “co-construction” dans l’agroalimentaire

Parmi les sujets phares du développement durable, la Responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) a toute sa place. La filière agroalimentaire s’est emparée de la démarche.

 Fin janvier, au Conseil économique social et environnemental (CESE), Coop de France, l’Association des industries agroalimentaires (Ania) et l’AFNOR ont fait le point sur les démarches engagées dans la filière en matière de Responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE). Outre de multiples témoignages d’entreprises, l’Ania, la FCD, Coop de France et la FNSEA ont précisé leur position et les efforts réalisés depuis quelques années. « La démarche RSE est un dialogue entre l’ensemble des parties prenantes, c’est une interaction avec tout ce qui se passe dans l’entreprise. C’est un programme excessivement ambitieux qui nécessite du temps. En ce qui concerne les coop, 10 à 15 % de l’effectif sont entrés très formellement dans la démarche et nombre d’entre elles y sont entrées un peu. Et historiquement, cela a amené Coop de France à développer des programmes d’action autour de la RSE. Mais tout cela n’a de sens que si cela allie la performance économique. L’objectif est évidemment de gagner de la compétitivité et cela tout en étant une source d’innovation pour les entreprises, a souligné Christian Pees, vice-président de Coop de France ajoutant avec force que la RSE ne peut pas être un effet de mode. » Côté industrie, Jean-René Buisson a rappelé : « C’est la responsabilité de l’entreprise vis-à-vis de la société et ce n’est pas qu’un problème de développement durable. » Pour autant si le préfixe “co” est à la mode, Christiane Lambert à la FNSEA tempère : « Ce n’est pas parce que nous travaillons sur une démarche de “co-construction” que nous aurons à l’avenir des relations sans relief ! ». Jacques Creyssel, délégué général à la FCD, a indiqué : « la RSE doit être une démarche filière avec des engagements forts liés à des enjeux majeurs pour les PME ou encore la production locale. Et, nous avons décidé de créer un observatoire RSE de la grande distribution avec l’ESSEC », a-t-il annoncé. La question de la valorisation de la démarche a été débattue. « Il ne faut pas que ce soit une démarche élitiste, a interpellé Christiane Lambert. Cela sera applicable au plus grand nombre si c’est une démarche progressive et qu’elle est valorisée. Cette valorisation est possible, certaines sociétés ont déjà réussi dans le cadre d’une stratégie globale d’entreprise. » L’AFNOR a présenté la norme ISO 26000 « L’objectif est de n’avoir qu’une seule norme et pas une certification de responsabilité sociale des entreprises. Et déjà dans certains pays, on envisage de certifier sur la base de cette norme ISO 26000. Certains distributeurs ont pris référence de cette norme comme critère spécifique dans le choix de leurs fournisseurs », a souligné Dominique Saitta à l’AFNOR. Venu clore les débats, le ministre de l’agroalimentaire Guillaume Garot a rappelé que cette rencontre faisait suite à la conférence environnementale du 14 septembre. « Il avait été donné que la RSE devait être vue comme une démarche à développer. La conférence d’aujourd’hui prouve que la filière agroalimentaire est proactive et je suis convaincu que cette démarche est gagnante auprès des consommateurs. Votre secteur est le premier à s’engager, c’est un exemple probant sur le fait que l’industrie agroalimentaire sait prendre des risques. (.) En 2013, ce qui est attendu c’est ce que j’appelle “le Défi vert” et la RSE joue son rôle dans l’utilisation raisonnée des ressources. Il s’agira d’accompagner la RSE avec la BPI. On a un outil qui va permettre d’aider les entreprises à améliorer l’utilisation de l’énergie. Et sur la lutte contre le gaspillage alimentaire, un aspect national sera voté en juin, il y a de vraies marges de progrès en France. (.) On a beaucoup à apprendre des autres applications de la RSE à l’échelle européenne. »

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