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Produits d'import
La déflation : dans le frais, c'est déjà du passé !

Les prix moyens des fruits à pépins ont bien rebondi. Le mouvement engagé depuis deux semaines est bien engagé.

 Au Benelux, le commerce et la logistique font des miracles. On y croise vite l'information. Les prix en production de la poire Conférence ont bondi à 450 €/t. Le chemin parcouru est impressionnant par rapport aux 0,08 à 0,12 €/kg au moment de la récolte. Sur le marché européen, les ventes de Conférence sont bonnes. Les offres d'Abate Fetel d'Italie sont parcimonieuses sur tout le Nord de l'Europe.

Le secteur du fruit est donc au moins aussi réactif que les autres aux nouveaux équilibres économiques. Après la mise en place du boycott russe en août 2014, d'autres destinations ont été prospectées. Les contacts commerciaux dormants ont été d'autant plus vite réchauffés qu'en quatre mois le taux de change de l'euro a baissé de 20 % par rapport au dollar et à des monnaies des nouvelles économies développées.

Les destinations maritimes sont très accessibles depuis les ports du Benelux. Certes, les chargements de fruits se font à prix moins cassé que jadis sur le flux maritime retour vers la Chine. C'est néanmoins le sous-continent indien qui a pris la tête des croqueurs de poire Conférence. Après l'Inde, émergent les pays du Golfe. Partout où le “bon fruit pas cher” est une devise que respectent les bonnes ménagères, la Jonagored a aussi vu sa cote remonter en flèche. Deux fois moins chère que la Royal Gala : même les “ex”-rois du pétrole se laissent berner.

Toujours pas de Red Globe du Chili en magasin ? Le deuxième attiseur du regain inflationniste, c'est l'arrivée bien plus parcimonieuse de certains fruits exotiques et d'hémisphère Sud. Les vicissitudes du début de saison de l'Argentine sont déjà connues. Pour la poire Williams, on risque fort d'avoir un potentiel export amputé d'un gros tiers par les retards au démarrage. Les sud-africains la proposent à 13 € le colis de 12,5 kg net.

Au Chili, les zones au Nord de Coquimbo à Copiapó sont sous le joug de la sécheresse. Ainsi, l'avocat du Chili est vendu plus cher sur le marché intérieur qu'en Europe. Suite au blocage logistique vers les Etats-Unis, les exportateurs des zones plus méridionales ont repris langue avec leurs importateurs européens. Mais leurs exigences de prix restent souvent hors d'atteinte. Actuellement, le prix moyen des “deciduous fruits” d'importation tourne autour de 2 € en raisin, prune et nectarine, et 1 € en pomme et poire.

On appelle beaucoup le président Obama à l'aide depuis quelque temps. Le dernier en date est le président des producteurs de Californie “Western Growers”.

Depuis près de quatre mois, les employés des ports de la côte du Pacifique organisent des grèves tournantes qui entraînent des blocages. Les opérations sont actuellement suspendues car les négociations avec les syndicats de dockers et de manutentionnaires sont au point mort. Les ports sont donc congestionnés et les importations et exportations de produits alimentaires très perturbées. Elles sont même rendues impossibles durant cette semaine qui compte deux jours fériés. Les armateurs ont suspendu les opérations arguant du fait qu'ils ne pouvaient plus payer double des heures de travail en période de chute de la productivité.

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