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Crise E. Coli
La découverte de la source de la bactérie signe l’heure des comptes pour la filière

• Le 14 juin, se tenait le comité de gestion f&l qui devait se prononcer sur les compensations au secteur annoncées par Dacian Ciolos. Il avait proposé une enveloppe de 150 M€ lundi 6 juin, avant de la porter à 210 M€, deux jours plus tard, suite au tollé des producteurs et de plusieurs pays européens. En France, Bruno Le Maire demandait une compensation « à l’euro près » et « un traitement communautaire pour une crise communautaire » comme il l’avait martelé devant les producteurs français de concombres venus le rencontrer mercredi dernier, rue de Varenne. Selon le Copa-Cogeca, les pertes hebdomadaires pour la filière européenne s’élèvent, à 400 M€, dont 200 M€ pour la filière espagnole seule.

• L’alerte à la consommation de concombres, tomates et salades en vigueur en Allemagne depuis le 25 mai, a été levée le 10 juin, après que les autorités allemandes aient identifié l’origine de la contamination E. Coli qui a fait à ce jour 36 morts en Europe. Samedi, l’Institut fédéral allemand pour l’évaluation des risques (BfR) confirmait officiellement des analyses prouvant la responsabilité de graines germées contaminées, toutes issues de l’exploitation Gärtnerhof à Bienenbüttel, dans le Nord de l’Allemagne, désormais fermée. Le président de la Fédération des agriculteurs allemands (DBV) a appelé l’UE à augmenter son aide. « Les pertes s’élèvent à 65 M pour les producteurs allemands. »

• L’embargo de la Russie sur les légumes européens devrait être prochainement levé. C’est ce qu’a annoncé le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, à l’issue d’un sommet Russie-UE à Nijni Novgorod vendredi, et confirmé par le président russe Dmitri Medvedev. L’émission de certificats spécifiques prouvant l’innocuité des produits européens demeure la condition pour la réouverture des frontières russes.

• L’Espagne réclame une compensation à hauteur de 100 % des pertes. La Fepex annonce que la proposition Ciolos ne couvre que cinq produits (concombre, tomate, laitue, poivron et courgette) pour la période du 26 mai au 30 juin. Elle estime que les compensations proposées par l’UE ne prennent pas en compte tout le secteur et devraient inclure le melon, la pastèque, les fruits à noyau. La filière espagnole réclame aussi que son gouvernement porte le dossier devant le tribunal de justice de l’UE. Par ailleurs, le secteur refuse catégoriquement de financer la moitié de la campagne de promotion en faveur de la consommation de f&l comme le propose Bruxelles. Dans les régions de production, les associations de producteurs s’inquiètent de possibles télescopages de récoltes en fruits à noyau, en plus des pertes colossales subies. En Andalousie, la Junta a demandé que le règlement communautaire relatif à la gestion de crise soit revu pour soutenir tous les producteurs. L’une des exploitations incriminées, Frunet Bio, a annoncé avoir porté plainte le 9 juin devant le tribunal de Hambourg contre les autorités sanitaires de la ville pour exiger le paiement des préjudices subis pour l’image de sa société.

• Freshfel demande une campagne de promotion sur trois semaines et estime son coût à hauteur de 50 à 55 M€. La filière espagnole a rendez-vous au ministère de l’Agriculture pour la mise en place, avec les distributeurs, d’une campagne à grande échelle. « Le gouvernement allemand s’est engagé à rétablir le prestige des produits agricoles espagnols ternis par la crise du concombre », a annoncé Diego Lopez Garrido, ministre espagnol des Affaires européennes. En France, une campagne de promotion radio a eu lieu le week-end dernier et une distribution gratuite de concombres et tomates aura lieu le 18 juin. L’impact de la crise E. Coli est également au centre des débats du XIIIe congrès des f&l espagnols, qui se tient les 14 et 15 juin, à Valencia (Espagne). Le secrétaire d’Etat à l’Agriculture, Josep Puxeu, était attendu en fin d’après-midi hier.

Rédaction Réussir

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