Produits d’import
La crise se propage, mais l’offre est à son maximum
Produits d’import
Les conditions de marché sont si mauvaises que certains évoquent le souvenir de l’été 1992 ! Mais la consommation estivale se met en place alors que l’offre plafonne.

La consommation ne progresse pas assez vite au regard de la baisse rapide des prix. En l’absence de dispositifs de promotion efficaces et faciles à activer (couponing, bons d’achat…) la crise est donc vécue comme une fatalité. Chez de nombreux grossistes, les ventes à la commission font l’essentiel des transactions.
C’est fin juin-début juillet que l’offre de fruits atteint son maximum en Europe. L’offre d’abricots culmine, la prune débute vite avec une diversification de la gamme variétale (Obilnaya, Saphir). Ces deux fruits sont à des prix moyens assez bien défendus.
Paraguayos au tapis
Pêches et nectarines sont arrivées en trombe car les plantations des variétés semi-précoces ont explosé du fait de la mise en avant d’excellents hybrides par les éditeurs, comme Big Bang parfois coté à part. Les écarts de température entre le jour et la nuit ont fragilisé la tenue, surtout en zone de Piémont. Les stations sont bien plus chargées en France qu’en Espagne. Celles de Catalogne ont un stock zéro ! Les pertes sont élevées et les prévisions de récolte ne seront pas tenues. Par ailleurs, la catastrophe annoncée en pêche plate (Paraguayos) a bien eu lieu. Le prix moyen est tombé sous 1 € en cal A.
La situation en Italie reste confuse. Les prix sont descendus au niveau de ceux de 2007 mais ils sont supérieurs de 15 % à ceux de 2005. La rivalité commerciale entre les opérateurs est exacerbée car les grosses unions de coopératives tentent de prendre en main l’expédition qui était souvent “sous traitée”. Dans le Piémont et les zones de montagne, les conditions météo auraient bien réduit le potentiel expédiable.
Le marché de la pomme reste très mouvant. Au 1er juin, le stock européen est en progression de 48 % à 644 000 t, dont 329 000 t de Golden. Le déstockage de mai a été très bon, de l’ordre de 330 000 t.
A l’import, la Red Delicious est bradée, la Granny décroche car de nombreux lots ont des défauts de qualité. La Gala de Nouvelle-Zélande se termine mais sans influence sur les sorties de Braeburn. En kiwi, les fruits du Chili continuent de se brader. Les oranges sont à la commission.
Tomate grappe en vrille
La consommation de tomate grappe plafonne entre 35 et 40 % du marché selon les pays (panel consommateurs). Ce n’est pas assez et les prix sont tombés sous ceux des rondes. Pour ces dernières, la miniaturisation paie plus car les prix sont bien mieux défendus en 47/57 qui cotent souvent 10 cents de plus que les 67 +. Après le succès des cocktails qui émergent à 30 % des achats en Allemagne, vient celui des Roma (5 %) et la cerise continue de gagner des parts.