Légumes transformés
La crise impose une baisse des surfaces dédiées à l’industrie pour la campagne 2010
La filière doit composer avec un marché devenu sensible ces derniers mois et le dossier du traitement des cultures. Jean-Bernard Bonduelle arrive à la tête de l’Unilet.
Le marché des légumes transformés a connu quelques remous ces derniers mois. C’est ce qu’a montré la journée spéciale “Légumes en conserves et surgelés” organisée par l’interprofession Unilet, la semaine dernière. À cette occasion, son conseil d’administration a porté Jean-Bernard Bonduelle à la présidence, succédant ainsi à Gildas Conanec.
En 2009, les surfaces mises en cultures ont été en retrait de 8 %, suite à une année 2008 record, et cela principalement en pois (pour lesquels les abandons ont été nombreux) et en haricots. Les fabrications en légumes de conserves enregistrent une baisse en volume de 7 % et celles de légumes surgelés ont diminué de 5 %. Il est vrai que la consommation intérieure a été un peu « souffreteuse » : stable pour les conserves (1,023 Md€), en recul de 3 % pour les surgelés (720 M€). L’exportation, qui est un fer de lance pour la filière, a aussi marqué le pas. Les baisses significatives en maïs doux ont entravé les exportations de conserves, en recul de 5 %. En revanche, les surgelés se sont mieux comportés (+3 %). Les importations sont globalement en baisse (-7,5 % et -4,5 %). « Les 18 mois de crise ont impacté l’activité comme tous les autres secteurs de l’économie, souligne Frédéric Soudon Président du Groupe légumes à la Fédération des industries des aliments conservés (Fiac), la baisse des ventes s’est fait sentir dès le second semestre 2008, entraînant des sous-réalisations dans les prévisions. La filière s’est retrouvée avec des stocks anormalement élevés, ce qui a entraîné une rectification violente avec la réduction importante des programmes et un recul des surfaces sous contrat de 17 % pour l’année 2010. »
L’autre grand dossier est celui de la suppression d’un nombre de produits phytosanitaires. La protection de certaines cultures se retrouve mise en danger comme l’a souligné Pierre Pages, Président du Cenaldi : « l’orientation est à la mise en place de solutions alternatives, mais elles ne suffiront pas à elles seules. Déjà, le nombre de ravageurs a augmenté l’an passé, coûtant à la filière quelque 10 M€. ».