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FRUIT LOGISTICA - Marché mondial - Mexique
La course pour une qualité garantie est engagée

Le Mexique place de grands espoirs dans le développement de la certification de ses fruits et légumes à l’exportation. Pour de nombreux opérateurs, c’est le sésame pour aborder les marchés européens et Est-asiatiques.

Le principal pays d’Amérique centrale est un acteur important du commerce des f&l. Voisin des Etats-Unis, il favorise les envois vers cette destination mais, à l’instar d’autres pays exportateurs, il cherche à diversifier ses marchés. Ce qui l’oblige à renforcer la certification de ces produits, GlobalGap demeurant, par exemple, aux yeux des opérateurs comme le vrai sésame pour entrer sur le marché européen. Avec environ 2,2 Mt de f&l exportées l’an passé, le pays est bien placé sur certains produits. C’est le cas par exemple de l’avocat (1,1 Mt) produit essentiellement dans la région du Michoacán. Ses exportations ont progressé au rythme de 20 % par an entre 2001 (70 000 t) et 2011 (369 000 t), profitant de l’ouverture du marché américain il y a douze ans.
A propos de la campagne actuelle (juillet 2012/juin 2013), l’APEAM (Association des producteurs d’avocats du Michoacán) espère une progression de 5,6 % à l’export pour atteindre environ 374 000 t. Les groupements de producteurs ne cachent pas leur intention de diversifier leurs marchés, l’Europe en faisant partie. L’autre poids lourd, le citron (variétés Key et Persian) a bien récupéré de deux saisons difficiles (2011 et 2012) et devrait approcher une production de 2,2 Mt cette saison. Ce qui devrait permettre une progression des exportations (492 000 t en 2012) pour atteindre 600 000 t pour la campagne 2012-2013. Tout dépendra de l’évolution des marchés européens et américains, principaux clients.
La mangue occupe aussi une place importante : cinquième producteur mondial (avec 1,6 Mt), le Mexique est le deuxième exportateur mondial avec 269 000 t exportées en 2011 et plus de 293 000 t en 2012. C’est est aussi un producteur méconnu de bananes. Les plantations représentent près de 75 000 ha, dont 15 000 dans les régions de Tabasco et du Chiapas (250 000 t/an de bananes produites dans cette région). L’exportation a représenté 72,8 M$ (55 M€) l’an passé, essentiellement vers les Etats-Unis. Sur le marché européen, le Mexique n’est qu’un fournisseur de bananes “périphérique”, ses ventes ne dépassant pas 4,7 M€ (marché européen : 2,8 Md€). L’accord entre l’Europe et l’Amérique latine sur la banane, de décembre 2012, suscite quelques espoirs. Le Conseil national des producteurs de bananes du Mexique demeure prudent, sachant le marché européen saturé. Il sait aussi que la disparité qualitative de ses productions pourrait obérer les développements à l’export. C’est tout l’enjeu de la certification au Mexique.

MexicoGap monte en puissance
Initiée en 2006, l’initiative “Mexico Calidad Suprema”, financée par le gouvernement et les producteurs mexicains, vise justement à développer les bonnes pratiques agricoles et à renforcer la conformité des producteurs aux normes internationales, sous la bannière MexicoGap lancée en 2011, programme benchmarké par GlobalGap. A l’automne dernier, “Mexico Calidad Suprema” a annoncé que près de 10 000 ha devraient être certifiés durant la saison 2012-2013, s’ajoutant ainsi aux 3 600 ha et 200 producteurs actuellement inscrits. L’objectif étant d’atteindre 2 200 producteurs et 40 000 ha en 2016.
En 2012, ce programme a franchi un grand pas en signant un accord avec l’APEAM. Dans une première phase, l’accord prévoit la mise en œuvre d’un programme de sécurité sanitaire dans 500 vergers d’avocats (8 900 ha). A l’heure actuelle, environ 58 % de la production d’avocats du Michoacán sont exportés mais 16,6 % disposent d’une certification. Le défi aujourd’hui pour la structure est certainement d’augmenter le nombre d’organismes certificateurs. A l’heure actuelle, deux sont à même de décerner la certification MexicoGap et dix la certification  GlobalGap.

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