La courge, un produit d’avenir
Jack O’Lanterne et ses copines courges d’Halloween, n’ont plus le vent en poupe. Différences culturelles ou cultuelles, la fête a fait le plein. Mais elle aura au moins eu la vertu de faire connaître la courge consommable à la distribution.
“Nous avons commercialisé de la courge d’Halloween en 2000, explique Serge Piallat, président du GIE Europe Epi Doux. Cette fête semblait prometteuse et sa connotation américaine correspondait à notre cœur d’activité, le maïs doux. Nous avons pensé que ces produits pouvaient être complémentaires et apporter une activité supplémentaire au GIE. Nous avons vendu jusqu’à 200 t/an de courges d’Halloween. Mais c’est un produit difficile à travailler, tant sur le plan de la logistique que de la “fenêtre” de commercialisation et qui n’a pas d’intérêt au niveau de la consommation. La distribution s’est rapidement méfiée de ce produit. Nous avons alors glissé progressivement vers des courges comestibles, de plus en plus demandées en remplacement des précédentes.” Le GIE Europe Epi Doux commercialise environ 500 t/an de courges basiques : le potimarron, réputé pour son goût de châtaigne ; le giramon qui hésite entre consommation et décoration ; la Butternut ou spaghetti végétal et la Musquée de Provence qui représente 70 % des volumes.
Achats extérieurs pour terminer la saison
La saison des courges qui débute en août avec le potimarron connaît un gros pic de consommation entre novembre et décembre et se poursuit jusqu’en avril. “Nous commercialisons l’ensemble de la production de nos adhérents, mais sommes obligés de compléter avec des achats extérieurs afin de boucler la saison.” Europe Epi Doux travaille essentiellement avec les GMS, l’export mais peu avec les grossistes. Le potimarron “est le type le plus demandé”. Les Musquées sont proposées en pallox ou tranchées. “Nous procédons à cette opération. C’est un gros travail, semi-mécanisé.” Les tranches pèsent en moyenne 800 g, d’une DLV à J + 6, sont filmées à la marque Europe Epi Doux et accompagnées d’une fiche recette. “Un détail qui a ouvert le marché.” Dans un prochain avenir, Europe Epi Doux souhaiterait “arriver plus tôt sur le marché alors que les prix à l’export sont intéressants.” Sur le marché intérieur, “la façade méditerranéenne, jusqu’à Lyon, connaît bien la courge musquée, mais des régions comme la Région parisienne ou l’Ouest restent à conquérir.” Europe Epi Doux réfléchit à du “matériel de PLV et de mise en avant” et songe “à trancher d’autres types de courges.”