Sécurité sanitaire
La Cour des comptes tacle le dispositif français de contrôle
La Cour des comptes a stigmatisé, dans son rapport 2013, des lacunes dans les contrôles sanitaires menés par les services du ministère de l'Agriculture. Regrettant une baisse des effectifs préjudiciable, les sages de la rue Cambon ont relevé que les contrôles sont « peu nombreux et que les non-conformités sont rarement sanctionnées ». Le rapport indique que « les exploitants ne bénéficiant pas d'aides Pac (notamment les arboriculteurs et les maraîchers) ne sont quasiment pas contrôlés », sauf dans le cas de prélèvements ciblés par région et par type de végétal à la demande de la DGAL. Il a regretté l'absence de contrôle des contaminants avant et pendant la récolte. La Cour a aussi noté que « les autocontrôles sont de qualité variable et les non-conformités ne sont pas nécessairement portées à la connaissance des services de l'Etat ». Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, et Guillaume Garot, ministre délégué à l'Agroalimentaire, ont répondu en rappelant que « la politique de réforme de l'Etat conduite par le gouvernement entre 2007 et 2012 a réduit de façon drastique et souvent inappropriée les effectifs, fragilisant le modèle sanitaire français » mais que « ce rapport ne saurait occulter l'excellence du système de sécurité sanitaire français, parmi les plus exigeants et performants au monde. »