Bretagne
La coopérative Savéol termine la campagne 2009 avec un chiffre d’affaires en hausse
Le marché de la tomate n’a pas été sombre pour tout le monde. La coopérative bretonne Savéol a bien résisté grâce à son offre, majoritairement faite de petits segments.
Contrairement à la plupart des opérateurs du marché de la tomate, les auspices ont été favorables à Savéol. La coopérative a terminé la campagne 2009 avec un chiffre d’affaires consolidé en hausse de 3,4 % à 141 M€, dont 94 % en tomates (72 300 t). La publication des chiffres de Savéol sur la dernière campagne n’a rien de surprenant. Savéol a tiré profit de son positionnement de spécialiste français des petits segments, ces spécialités vendues la plupart du temps en unité de vente consommateur (65 % de son chiffre d’affaires). Alors que le fond de rayon, constitué des tomates vrac et grappes, souffrait des pires maux, à cause d’une abondante production en provenance de Belgique et Pays-Bas, habituellement destinée aux pays de l’Est. Le choix des 130 producteurs adhérents de Savéol (230 ha) s’est avéré tout aussi probant sur les marchés hors de France, où Savéol a réalisé 24 % de son chiffre d’affaires, très majoritairement en Allemagne, ainsi qu’en Grande-Bretagne et en Espagne. « Pour la campagne 2010, Savéol ne change rien à sa stratégie », ajoutent ses dirigeants, à la veille de son AG. La coopérative prévoit de renforcer son offre en petits segments « qui devraient représenter 68 à 70 % du chiffre d’affaires », explique Richard Nouhaud, le directeur général. Dans sa collection de 23 références variétales (150 références commerciales), ces spécialités sont au nombre de 18. Cette année, « la saison démarre avec de bons prix, compte tenu de l’absence des tomates marocaines et espagnoles, tôt sorties du marché », précise le président de Savéol, Philippe Daré. En engageant 1 M€ d’investissements cette année dans ses deux stations de conditionnement, Savéol prévoit de franchir la barre des 50 millions d’unités de ventes consommateur, contre 46,5 millions en 2009. Autre pari, la progression de 10 à 15 % des ventes à l’exportation. Quant à la fraise de Plougastel, Savéol veut maîtriser les volumes (1 300 t) pour maintenir la meilleure valorisation.