Pas-de-Calais
La coop de Saint-Omer prépare son projet « SIPEMA 2015 »
Il n’est pas question de rayer la coop de Saint-Omer de la carte légumière du Nord-Pas de Calais. C’est ce que vient de préciser son président qui met la dernière main au projet « SIPEMA 2015 ».
Les producteurs du marais de Saint-Omer (62) feraient-ils des complexes sur leurs homologues du Nord-Pas de Calais ?
Lors de leur assemblée générale qui s’est tenue récemment, certains d’entre-eux ont regretté en tout cas que le marché de Saint-Omer ne serve trop souvent « de bouche-trou » et ne vienne uniquement compléter l’offre des autres marchés régionaux, notamment celui de Phalempin.
« On ne fait pas assez de Perle du Nord », lanceront plusieurs producteurs dans la salle. De fait, les endives Perle du Nord ne représente que 14% des endives commercialisées par Saint-Omer. Après le départ du commercial interne en 2008, c’est désormais la SAS Prymex qui commercialise les endives. Alors, seul espoir pour Saint-Omer et ses endiviers : le lancement de la nouvelle gamme Perle du Nord dès le 1er octobre prochain !
Néanmoins, pour Xavier Pruvost, le président de cette coopérative qui dispose encore de son propre cadran pour assurer la vente des choux-fleurs, l’objectif est bien de pérenniser la coopérative. Notamment, après l’échec de son rapprochement avec le marché REO de Roulers (Belgique). Les deux coopératives ont en effet stoppé toute commercialisation commune de légumes dès la fin 2008, après plus de deux ans de travail en commun.
« Nous travaillons actuellement à notre projet d’entreprise SIPEMA 2015 », a-t-il annoncé à cette occasion. Trois séminaires ont déjà réuni élus et salariés pour la construction de ce projet qui « n’est pas encore totalement finalisé ». Côté production, la coopérative compte bien développer l’endive (mais avec Perle du Nord) ainsi que les choux-fleurs, notamment en synergie avec le Marché de Phalempin. « Nous avons également d’autres projets de développement dans d’autres légumes », a expliqué Xavier Pruvost.
On attend pour voir, serait-on tenter de dire, car en l’espace de près de quarante ans, nombre d’annonces ont été faites en ce sens. Saint-Omer n’a en effet jamais exploité pleinement ses zones de marais où la terre permet la culture d’une gamme complète de légumes. Et sur ce plan-là, on compte surtout les rendez-vous ratés et les opportunités négligées.