Espagne
La coop d’Almeria Ejidomar fait le point sur la campagne et revient sur l’effet E. Coli
La coopérative andalouse Ejidomar fait le point sur la production à Almeria. Située au cœur du Poniente, elle met en marché près de 33 000 t par an de fruits et légumes.
Exportant majoritairement vers l’Allemagne, la coopérative Ejidomar reçoit et conditionne quelque 33 000 t de légumes, dont plus de la moitié de poivrons. La station s’étale sur 22 000 m2 et totalise sept lignes de conditionnement, dont deux pour les poivrons, et plusieurs chambres frigos sur une surface de 4 000 m2 pour moitié au stade réception, la moitié restante étant installée en sortie. Après l’impact de la crise sanitaire E. Coli, José Antonio Baños, son président, fait le point : « Au moment de la crise, nous n’avions plus de concombres à vendre mais nous avons surtout été affectés sur nos ventes de melons et pastèques avec des prix en forte chute. Depuis, cette année, les prix des concombres sont restés faibles car les volumes étaient importants. Aussi, nous n’avons pas besoin d’augmenter ces derniers, mais plutôt de sécuriser nos exportations. » Pour lui, le pays le plus attractif reste sans conteste l’Allemagne, « il existe un bon équilibre qualité/prix », alors que la France arrive en troisième place après le Royaume-Uni. Les ventes s’effectuent directement avec les plates-formes de la distribution. Il annonce que les volumes de melons sont en baisse cette saison à 4 000 t : « petit à petit il est remplacé par de la culture de pastèques dont les volumes avoisinent aujourd’hui les 7 000 t. Et les producteurs veulent garder une seule culture à l’année comme la tomate ou le poivron, et cela s’est fait au détriment du melon. » Sur la question de la modernisation des serres, elle a été « approuvée il y a deux-trois ans, mais l’argent n’est jamais venu. Il y a des problèmes de trésorerie, les banques ont limité les prêts. Aujourd’hui, c’est plutôt en stand by. Après, certains producteurs modernisent leurs outils mais c’est plus difficile aujourd’hui en période de crise », déplore-t-il. Enfin, tous les producteurs se sont convertis à la production intégrée des cultures :, « nous avons obtenu des aides au tout début pendant trois à quatre ans via la Junta d’Andalucia ».