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Melon-Consommation
La contre-saison, un marché de niche

Parmi les différentes origines des melons de contre-saison, les consommateurs citent les Antilles, le Maroc, Israël, l’Afrique du Nord et le Portugal !

Les données sur les melons de contre-saison sont peu nombreuses. Le CTIFL a produit, en 2009, une étude concernant la perception et la connaissance du melon par le consommateur. En ce qui concerne la saison, l’étude montre que même si aujourd’hui « on trouve de tout en toute saison » et « qu’il n’y a plus de saison », seule une minorité de consommateurs évoque la présence de melon sur les étals pendant la période hivernale.

Pour les consommateurs, la pleine saison du melon s’étale de juin à septembre
La question suivante a été posée aux consommateurs : « Selon vous, quels sont les mois de l’année où le melon est disponible sur les points de vente, quelle que soit son origine ? » Pour eux, la pleine saison du melon s’étale de juin à septembre. Les premiers – arrivant au printemps – sont originaires d’Espagne et du Maroc. On note toutefois, depuis 2001, une perception croissante par le consommateur de melon d’une présence plus grande, tout au long de l’année, en particulier à partir d’avril et quelle que soit son origine. Par ailleurs, ceux qui déclarent acheter souvent du Galia, du melon jaune ou vert, sont plus nombreux que les autres à évoquer la présence du melon toute l’année. Enfin, parmi les différentes origines, les consommateurs citent les Antilles, le Maroc, Israël, « l’Algérie/Afrique du Nord » et le Portugal !

Baisse des parts de marché entre 2010 et 2009
En raison de faibles quantités, le melon de “contre-saison” ne prend que de petites parts de marché. Sur les mois de janvier, février, mars et décembre 2009, il représentait respectivement 0,16 %, 0,07 %, 0,21 % et 0,9  %. Cela se traduit en valeur par 0,23 %, 0,18 %, 0,44 % et 0,28 %. Pour les mêmes mois de l’année 2010, janvier représentait 0,06 % des parts de marché et 0,10 % en valeur. En février, 0,03 % et 0,08 %, en mars 0,68 % et 1,02 % et en décembre 0,14 % et 0,21 %. Il y a donc une baisse des parts de marché entre 2010 et 2009 et une baisse en valeur pour les mois de janvier, février et décembre, mars faisant exception avec une augmentation des parts de marché et de la valeur.
L’année 2011 ne fait pas exception. Seul le mois de mars – bien qu’un peu en repli – affiche 0,54 % et 0,88 %. Janvier est quasiment similaire à l’année précédente avec 0,07 % et 0,08 % et il n’y a pas de chiffres pour février et décembre. Mais globalement, il semble que sur trois ans le marché s’est rétréci sur les mois de janvier, février et même décembre.

L’image du melon reste liée aux beaux jours
En décembre 2010, les importations de melons, à l’exception des pastèques, se sont élevées à 342 t contre 232 t en janvier 2011, 298 t en février 2011 et 411 t en mars 2011. Le marché est donc étroit et le risque d’un déséquilibre évident. Sur le marché des importations extracommunautaires et en contre-saison, les opérateurs sont au nombre de neuf : Brésil, Maroc, Costa Rica, Honduras, Panama, Israël, Sénégal, Afrique du Sud et Egypte. Ils ont envoyé vers l’UE à 27, en 2009, 331 314 t de melons. En 2010, ce chiffre était de 329 097 t. Les destinations les plus importantes sont, par ordre décroissant, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Espagne, la France et l’Italie. En revanche, certains pays européens échappent totalement au phénomène de contre-saison. Il s’agit de la Tchécoslovaquie, de l’Estonie, de la Finlande, de la Lituanie, de la Suède, de la Slovaquie et de la Pologne, pour d’évidentes raisons liées à la climatologie.
En 2010, 164 961 t sont entrées dans l’UE, en provenance du Brésil 54 330 t, du Maroc 54 106 t, du Costa Rica 20 967 t, du Honduras 10 865 t, du Panama 5 455 t, du Sénégal 4 627 t, d’Israël 4 627 t, d’Afrique du Sud 1 483 t et d’Egypte 1 468 t. Et pour de nombreux avis, si le melon est un produit incontournable en été, il ne l’est pas forcément en hiver, son image étant très liée à la chaleur et au soleil. Et son segment n’est pas extensible à souhait non plus.
Au final, le vrai démarrage de la campagne de melon reste le début du mois de mars : « Les principaux fournisseurs du marché européen en melon Charentais vert ou jaune sont le Maroc (melons Charentais verts) dont les surfaces sont stables depuis deux ans après avoir bien progressé les années précédentes, et l’Espagne (melons Charentais verts et jaunes) où la production suit une tendance à la baisse depuis 2007. Le Maroc (principales zones de production Dakhla/Agadir, Marrakech/Kenitra) lance la campagne, avec un calendrier de présence précoce allant de mars à fin mai. Puis l’Espagne (Malaga/Séville, Murcia/Cartagena et Almeria) relaie cette origine à partir de fin avril », peut-on lire dans le bilan de la campagne melon 2011 réalisé par Interfel.

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