Produits d’import
La consommation montre de nouveaux signes de faiblesse
La demande festive est en recul. Cela se ressent surtout en fruits dont les ventes sont décevantes. Le prix moyen des légumes résiste assez bien à la progression de l’offre, surtout du Maroc.
Les tonnages commercialisés restent inférieurs à ceux des années précédentes. De plus, la préparation des fêtes est perturbée par des problèmes de transport liés à la neige. La livraison du premier bateau de litchi a été plus tardive que prévu. La mise en rayon ne se fait qu’en ce début de semaine. Le produit n’était donc pas disponible en masse pour les grosses ventes de ce week-end. Les arrivages par avion se sont terminés en milieu de semaine. Les prix sont restés à des niveaux habituels. Mais le produit était très recherché en fin de semaine.
En Bigarreaux, les écarts de qualité du Chili sont encore très marqués. Les prix vont du simple au double, mais l’écart est aussi amplifié par la diversification variétale. La Rainier est proposée pendant une dizaine de jours à 10-12 euros le kilo.
La qualité des fruits à noyau d’Afrique du Sud est souvent meilleure que d’habitude. Même l’abricot Imperial est souvent assez coloré, mais il manque parfois de calibre. La gamme variétale des nectarines précoces s’enrichit, l’offre progresse.
100 000 t de moins ?
En Italie, la récolte de kiwi a été nettement revue à la baisse. Suite à des pertes liées aux fortes pluies durant la récolte, le disponible ne serait finalement que de 380 000 t. C’est 100 000 t de moins que la prévision et 150 000 t de moins que l’an passé.
Les prix départ sont stables. En Nouvelle-Zélande, l’introduction du Pseudomonas syringae pv actinidiae ou PSA inquiète le secteur. Les dégâts sur feuilles sont parfois impressionnants. Le secteur se mobilise afin de rechercher des moyens de lutte. Plusieurs pays, dont l’Australie, envisagent d’interdire l’importation de plants.
La progression de l’offre des légumes méditerranéens est compensée par le recul de l’offre de légumes d’hiver. La pleine saison de la tomate ronde du Maroc a réellement débuté la semaine dernière. Avec un disponible d’environ 8 000 t, le marché a mieux résisté en fin de semaine après un point bas vers 0,6 euro. La barquette de tomate cerise du Sénégal est aussi à ces niveaux sur le marché de gré à gré. Une bonne partie de celle du Maroc est vendue sur contrat.
En courgette, le manque de produit s’est confirmé. L’impact de la progression des surfaces est atténué par des pertes. De plus, la demande continue de progresser.
Un fond froid a touché l’Est du bassin méditerranéen. Du Liban à l’Egypte les cultures ont souffert, que ce soit de la neige, du froid ou de tempêtes de sable.