Politique agricole commune
La Confédération Paysanne ne se retrouve pas dans la politique européenne
Durant le séminaire national du syndicat, les intervenants ont débattu sur les propositions de la future politique agricole commune.
La Pac devrait être un paquet politique, pas un paquet financier. Nous faisons l’inverse, ce qui fragilise tous les producteurs. » Le ton était donné par André Bouchut, membre de la commission fruits et légumes de la Confédération Paysanne, à l’occasion du second jour de son séminaire national, les 21 et 22 mars derniers à Romans-sur-Isère dans la Drôme. Deux journées de réflexion sur les thèmes “Quel avenir pour les productions de fruits et légumes en Europe, selon les différents modes de production et de commercialisation ? Quelle Pac pour ces productions ?” Tant il est vrai que la Confédération Paysanne ne retrouve pas son compte dans les propositions pour la future politique agricole commune. « La politique agricole n’a de sens que si elle répond à un besoin alimentaire, devait souligner Jacques Pasquier. Elle n’a pas vocation à financer la culture de l’export (.) Elle ne doit pas non plus se faire dans le cadre de l’OMC qui n’intègre pas les dimensions humaines, de travail ou d’environnement, si seul le prix organise la politique. » Dans les grandes lignes, la Confédération Paysanne conteste « la légitimité des paiements découplés » alors que des « paiements recouplés sont possibles, uniformes dans tous les pays de l’UE. » En revanche, la Confédération Paysanne estime que des « aides couplées de l’ordre de 2 000 euros/ha ne sont pas un montant exorbitant, si elles s’appliquent sur le premier hectare et non sur tous les hectares de fruits et légumes. » Elle considère également que « le verdissement n’est pas une réelle avancée ». La Confédération revendique une uniformisation « des aides aux petites fermes qui doivent être inscrites dans le second pilier » et des « aides aux nouvelles installations pas seulement réservées aux JA ». Elle revendique également « une conditionnalité sociale », « l’utilisation du fonds d’adaptation à la mondialisation pour l’agriculture », se déclare « hostile à l’assurance récolte telle qu’elle est présentée » et prône « une bonification des DPU ». Enfin, elle se dit « favorable à une gestion nationale des aides ».