Distribution
La concurrence entre mûrisseurs est relancée
L'année 2014 est marquée par l'ouverture d'une mûrisserie Del Monte d'une capacité de 27 000 t sur le Min de Rungis.
En février 2012, nous écrivions que les grandes manœuvres dans la filière banane étaient terminées. De fait, deux ans plus tard, le marché de la banane dans l'Hexagone n'a pas connu de changements majeurs. La vie de la filière n'a pas été un long fleuve tranquille. Certains ont poursuivi la rationalisation de leur réseau (fermeture de deux sites pour Dole par exemple). Le dépôt de bilan de Boudesseul à Rouen, le transfert de MIA du Groupe AZ vers Fruidor, ou la mise en sommeil des projets du groupe Le Saint dans le Sud-Ouest témoignent d'un secteur loin d'être apathique.
L'année 2014 est marquée par l'ouverture de la mûrisserie de Del Monte sur le marché de Rungis. Avec 27 000 t de capacité, elle a relancé la concurrence entre mûrisseurs. L'autre tendance est la progression de certaines mûrisseries indépendantes. Les augmentations de capacité de sociétés comme SIMM à Rungis (avec 40 000 t grâce à une nouvelle installation sur le marché), de Canavèse (son site de Valence gagne 5 000 t) ou du nordiste Lion d'Or (de 11 000 à 20 000 t) montrent l'aptitude de développement des opérateurs.
Dans la mesure où les réalisations correspondent à environ 80 % des capacités et qu'une partie des tonnages est réexportée, les mûrisseries conservent une certaine marge de manœuvre. Elles peuvent aussi s'appuyer sur le développement de l'affinage d'autres fruits (mangues, avocats, poires...) pour optimiser leur outil de travail.