La compétitivité à l’épreuve
Début novembre, c’est le temps des agrumes, de la salade, des futurs rendez-vous d’ordre territorial. C’est à la fin de ce mois que se dérouleront le congrès et le salon des Maires. L’occasion pour les nouveaux ministres de faire entendre leur voix sur un enjeu d’importance : la gestion des territoires, l’alimentation urbaine ou encore le développement et le maintien du commerce de proximité. Déjà, le débat sur l’artificialisation des terres agricoles a refait surface fin octobre avec les multiples méfaits liés au climat à l’Assemblée nationale, Stéphane Le Foll arguant la nécessité de prendre le sujet à bras-le-corps avec la ministre en charge de l’Aménagement du territoire Cécile Duflot. Certaines dispositions pourraient être prises dans la future loi d’orientation agricole de 2013. Et les discussions risquent d’être intéressantes. D’autant que sur certains dossiers (l’aéroport Notre-Dame des Landes de Nantes, pour ne pas le citer) les soutiens politiques ne sont pas sans conséquence sur le gouvernement. En parallèle, les producteurs de f&l français veulent rester compétitifs car, en période de crise, les prédateurs sont nombreux, il faut donc continuer à innover. Ils ont déjà obtenu le maintien de l’exonération de charges pour les emplois saisonniers. Innover, c’était d’ailleurs le thème des dernières rencontres de l’agriculture écologiquement intensive (AEI) à Angers fin octobre. Et cela ne se fera pas sans un soutien fort à la recherche. Selon le dernier rapport de l’OCDE, la France n’est pas un mouton noir dans le domaine de la recherche et de l’innovation mais elle n’aurait pas augmenté l’intensité de son investissement recherche depuis une décennie. Alors que dans le même temps, certains pays émergents et notamment la Chine ont augmenté sensiblement leur potentiel et leur activité en R&D. Une analyse dans l’air du temps, alors que Louis Gallois a remis, le 5 novembre, son rapport sur la compétitivité et que le patron de la CGPME a déclaré : « Je ne voudrais pas que l’on attende 2013 pour prendre certaines mesures essentielles, y compris pour le moral de l’entreprise. On a besoin d’un choc. On a besoin de faire voir qu’il y a une vraie direction, une stratégie... » Espérons juste que ce rapport ne finira pas au fond d’un tiroir... Enfin, les résultats d’une étude britannique viennent d’être rendus publics : consommer des f&l rendrait heureux. Mais cela n’est valable qu’au-delà de sept portions de f&l par jour. Dites, c’est quoi déjà une portion ?