La Commission et les rigueurs de l’étiquette
Dans sa passion réformatrice et simplificatrice, la Commission est en train de se prendre les pieds dans l’étiquette.
Pour les fruits et légumes, la cause est entendue depuis quelques mois déjà : la plupart des normes de commercialisation sont supprimées, dans un souci de simplification. Le 1 er juillet, vingt-six de ces vieilles normes vont disparaître. Sauf que ce n’est pas si simple qu’il n’y paraît, et le 6 mai, la même Commission a lancé une procédure d’évaluation (cf. ci-contre). Mieux vaut tard que jamais, mais cela aurait été mieux d’y penser avant. Idem pour le rosé : là Bruxelles voulait abolir la distinction entre rosé coupé et rosé non-coupé. Comme un Commissaire n’aime pas faire marche arrière, Fischer Boel cherche un compromis avec les Français : « Cela pourrait porter sur l’étiquetage » explique-t-elle. Au final, l’étiquette, que l’on voulait simplifier, portera une mention supplémentaire… Confusion encore avec la norme énergie. La Commission veut modifier le système existant, contre l’avis de la plupart des associations de consommateurs. Résultat : le Parlement européen vient de voter un texte avec des normes différentes selon les produits (télé, frigo, etc.). A quand un Grenelle européen de l’étiquette ?