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Fruit Logistica 2013
La Colombie mise sur l’exportation de ses fruits exotiques

La Colombie, c’est bien sûr la banane mais le pays met aussi en avant des produits de niches, terriblement exotiques comme la granadilla, le mangoustan, la prune du Japon ou encore le corossol...

Les exportations de fruits colombiens ont atteint une valeur de 868 M$ (648,4 M€) en 2012 mais la banane demeure prédominante (808 M$, soit 603 M€). Cette dernière a soutenu un chiffre global à l’export relativement stable sur 2012 (- 0,6 %) alors que la plupart des autres catégories enregistraient des reculs (- 16 % pour les agrumes, - 24 % pour les melons et les papayes). Sur Fruit Logistica, les projecteurs étaient tournés vers les fruits exotiques, une autre richesse avec la banane de l’agriculture colombienne. En décembre, l’accord commercial devant lier l’UE à la Colombie (et au Pérou) a été approuvé par le Parlement européen.

L’Europe, une terre lointaine
Sergio Calderon, directeur de Proexport Colombia en Allemagne, préfère rester prudent sur les éventuels avantages du traité pour les fruits colombiens : « C’est clairement une bonne nouvelle pour la Colombie. Cependant, l’Europe demeure une terre lointaine pour nous et nos exportations vont plus naturellement vers les pays voisins ou les Etats-Unis. De plus, la zone Europe est aussi très productrice et quoi que l’on fasse, la Turquie demeure plus proche de la France que la Colombie. ». Le pays est déjà connu pour certains de ces fruits exotiques. « Le physalis est le fruit le plus important évidemment, précise-t-il. Cependant, nous connaissons la forte concurrence du produit sud-africain qui a entraîné une chute importante des prix, spécialement en Allemagne. C’est pourquoi nous essayons de le positionner différemment sur le marché : en 2012, nous avons communiqué sur ses qualités nutritionnelles. D’une manière générale, on peut se féliciter que le physalis ne soit plus seulement une décoration culinaire mais aussi un produit de snacking. Les campagnes tournant autour des usages du fruit ont entraîné des augmentations de ventes. »

Développer l’exportation des fruits exotiques
C.I. Caribbean Exotics existe depuis plus de deux décennies et, en 2011, était le troisième exportateur de fruits colombiens avec un chiffre d’affaires de 4,6 M$ (3,4 M€). Sur les six premiers mois 2012, la société avait déjà assuré pour 3,4 M$ (2,5 M€) de ventes à l’export. Elle a été créée pour répondre à une campagne du gouvernement colombien visant à développer l’exportation de fruits exotiques. L’entreprise a aussi une structure particulière qu’explique Alejandro Angel, responsable des opérations à Bogota : « Notre société est composée d’agriculteurs, d’entreprises privées et d’universités. Nous avons environ 500 producteurs sous contrat à qui nous apportons les semences et la formation. Ils sont répartis dans environ 220 fermes dans la région d’Antioquia. Lorsque cela s’avère nécessaire, les agronomistes des universités partenaires apportent leur support technique. » C.I. Caribbean Exotics dispose d’un portefeuille large de variétés : mangues, pitahayas, physalis, figues de barbarie, fruits de la passion, papayes, granadillas (grenadelles en français), tamarillos (prunes du Japon)... La gamme est disponible toute l’année sauf pour les deux premiers fruits. « Nous privilégions des rapports assez exclusifs avec nos clients, reconnaît Alejandro Angel. Ainsi, nous avons deux clients en Allemagne, un au Royaume-Uni et en Belgique mais pas encore en France... Nous exportons environ 150 conteneurs par an (à peu près 1 200 t) soit par air au départ de Bogota, soit par mer à partir du port de Rio Negro. » De plus, fin février, trente-cinq producteurs devaient être audités afin d’être éventuellement labélisés Fairtrade.
A un moment où certaines inquiétudes sont apparues dans le secteur bananier colombien face à des taux de change peso-dollar particulièrement difficiles pour les producteurs locaux, les fruits exotiques colombiens visent clairement le marché européen où leurs saveurs sophistiquées pourraient faire leur place.

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