Corse
La clémentine, un fruit au caprice des cieux
Les producteurs corses ont misé sur l’IGP obtenue en février dernier pour commercialiser leurs fruits. Une campagne publicitaire est diffusée actuellement sur TF1.
« La récolte sera bien moins bonne qu’annoncée, expliquait Jean-Paul Mancel, en pleine récolte des clémentines dans ses vergers la semaine dernière. Chez moi, la récolte devrait être divisée par deux, comparée à l’an dernier. Un arbre à clémentine, ce n’est pas du blé. La culture de l’agrume est très compliquée et délicate, c’est vraiment une culture capricieuse », indiquait-il malicieusement. Il faut tout de même dire que les conditions climatiques des mois d’avril et mai ont fortement altéré les prévisions de récolte. « J’ai certaines parcelles qui ne donneront rien cette année. » En Corse, la récolte s’effectue à la main et nécessite quatre à cinq passages sur une même parcelle. C’est toute la spécificité des clémentines de Corse. Cueillies mûres, elles ne sont en effet pas déverdies en chambres comme c’est le cas pour les clémentines espagnoles.
Une fois récoltés, les fruits sont envoyés dans l’une des dix-huit stations de conditionnement existant sur l’île et conditionnés au plus tôt avant leur départ en camions frigorifiques et leur transport par bateau le soir (deux départs chaque soir). En clair, c’est une livraison en A pour C. Cette année, les producteurs corses ont misé sur l’identification géographique protégée (IGP), obtenue en février dernier. Une campagne publicitaire est actuellement diffusée sur TF1 sous le slogan : “La clémentine, son terroir est sa force”.