Enquête consommation
La CLCV s’attaque aux prix des fruits et légumes d’été
Menée entre juillet et début septembre, l’enquête de l’association de consommateurs CLCV révèle, selon elle, la part importante des importations et le surcoût des produits français.
Rendue publique le 6 octobre, l’étude des prix des fruits et légumes réalisée par la CLCV est inquiétante. Portant sur plus de 1 000 prix relevés de juillet à septembre (cliquez ici pour accéder aux tableaux récapitulatifs), elle laisse apparaître une part importante de la présence des importations sur les étals et ce même au cœur de l’été. « 20 % des melons et 14 % des tomates et des pêches viennent de chez nos voisins. Les tomates de Belgique et des Pays-Bas étaient davantage présentes que les tomates espagnoles », souligne le communiqué de la CLCV. Pour autant deux choses sont à souligner, il n’est en aucune manière précisé la qualité et la variété du produit relevé et la CLCV n’a pas souhaité préciser clairement en quels lieux les relevés de prix avaient été effectués. D’autre part, les relevés ont été effectués sur une période longue. Elle permet de donner quelques informations sur la campagne de manière globale mais cette étude reste assez délicate notamment sur la question du prix, très fluctuant d’un jour à l’autre et d’une variété à l’autre également au cours de la saison.
« La majorité des relevés de prix ont été réalisés dans les grandes surfaces, explique Charles Pernin en charge de l’étude à la CLCV. Quant à la catégorie du fruit ou du légume, cette problématique n’est pas tout à fait identique pour le consommateur qu’elle ne l’est pour le professionnel du secteur f&l. D’autre part, on a noté que l’information de qualité ou d’origine n’était pas toujours fournie sur les lieux de vente. » Il s’agit d’une grande première pour la CLCV, « C’est un galop d’essai. On souhaite renouveler l’opération l’an prochain notamment pour pouvoir comparer et analyser l’évolution des prix. Même si nous sommes conscients que les prix sont très fluctuants selon la météo tout comme la demande du consommateur. » Sur le sujet, la CLCV ne cache pas sa volonté de poursuivre son travail pour mieux connaître la filière. De manière plus précise, l’étude stipule que les f&l d’origine française sont plus chers, de +11 % en pêches et +17 % en tomates comparés à ceux des pays voisins et stipule que le hard discount a proposé des prix de 10 à 30 % moins chers que les GMS traditionnelles.