Produits d’import
La chaleur cause de gros dégâts
Après un mois de canicule, les pertes sont importantes sur certaines productions. En fruits, les plus gros déficits concernent les châtaignes et marrons. En légumes, les pertes sont difficiles à estimer.

Un mois de chaleur et de sécheresse extrêmes a des conséquences sur les cultures. En agrumes, un calibre semble avoir été perdu puisque le calibre 3-4 est dominant, avec pas mal de 5, alors que l’on escomptait un calibre 2-3 dominant. Cela pèse sur le prix moyen du marché qui tourne autour de 1,25 €. Il reste encore des Clémenruby, mais avec le lancement de la campagne d’Oronules, on s’attend à un effritement du prix moyen. La limite basse de 1 € devrait être tenue. Le taux de sucre est excellent et la qualité gustative exceptionnelle.
La récolte européenne des marrons et châtaignes est très touchée par la canicule. Quel que soit le secteur géographique, c’est le déficit qui prévaut. Au Portugal, la région de Bragança a, comme prévu, une très faible production. Elle est quasiment absente à l’expédition. La situation est identique dans la moitié Sud de l’Italie. Le Piémont est également absent. Il semble que cette zone soit frappée par les mêmes symptômes que la production ardéchoise, cévenole et, dans une moindre mesure, périgourdine.
Après un été assez frais, les bogues sont restés accrochés aux arbres et les fruits ont séché. Le taux de fruits véreux est aussi important. Les achats des industriels sont rendus presque impossibles. La Turquie aurait quelques disponibilités en marrons mais la charge des arbres est modeste. Les fruits étant de gros calibre, cela pousse d’autant les prix à la hausse.
En figue de Turquie, les prix sont également de mieux en mieux défendus. Après les pertes liées à une mauvaise entrée en consommation, les opérateurs français sont bien rares sur ce marché.
Le marché du raisin Italia évolue au rythme du passage du plein champ au sous abri. La remontée des prix a été freinée par la dispersion qualitative et par la perspective d’une bonne récolte sous abris. Toutefois, la baisse de qualité du plein champ a permis à l’Espagne de placer sa petite récolte d’Idéal à l’export. Pour ce qui est de l’Alédo, qui ne pèse plus guère que 40 000 t à l’export, les prix demandés à l’amont sont élevés.
Les températures sont également très élevées au Maroc. Elles approchent 40 °C dans la région d’Agadir. Les rendements sur certaines cultures de légumes plein champ sont plus réduits. L’offre reste limitée en haricots. Les envois de tomate débutent cette semaine, avec des chargements panachés.