Marchés publics
La CGI propose un guide pour améliorer la relation fournisseur-acheteur public
Encourager une meilleure connaissance des contingences et des spécificités de chacune des parties a présidé à la réalisation de trois vade-mecum par la Confédération des grossistes.
Encourager une meilleure connaissance des contingences et des spécificités de chacune des parties a présidé à la réalisation de trois vade-mecum par la Confédération des grossistes.
La Confédération du commerce de gros et international (CGI) vient d'éditer trois guides pratiques (BTP, pièces automobiles, denrées alimentaires) visant à faciliter les relations entre le fournisseur et les acheteurs publics dans le cadre d'une passation de marché. C'est un enjeu de taille pour la profession car l'achat public représente en moyenne 25 % de l'activité des grossistes. Hugues Pouzin, délégué général de la CGI, explique la démarche : « Notre travail est de créer une interaction positive entre les clients de la commande publique et leurs fournisseurs, en dehors de toute idée d'entente. Le contexte administratif, avec la refonte du code de marchés publics, était favorable. Mais, nous avons voulu aller au-delà de la réforme pour être pleinement dans l'opérationnel avec la création de ces guides ».
L'achat public représente en moyenne 25 % de l'activité des grossistes.
Il est vrai que les modifications ont été apportées récemment au code des marchés publics, introduisant la notion de “sourcing”, encouragent des échanges plus forts entre les deux parties en amont de la passation du marché « dans la limite de la décence ». La Confédération a travaillé rapidement (trois mois) et en partenariat avec l'Association pour l'achat dans les services publics (APASP). Celle-ci est déjà bien impliquée avec les grossistes puisqu'elle s'est engagée dans le cadre d'un partenariat sur l'approvisionnement en produits locaux avec la Fédération des marchés de gros et Restau'Co (cf. fld hebdo du 11 novembre 2015). Les trois guides ont plusieurs points communs : accord-cadre, prise en considération des frais de livraisons dans l'établissement du prix, confidentialité, mécanisme de révision, plafonnement des pénalités... Président de l'APASP, Jean-Marc Peyri-cal analyse : « Les grossistes alimentaires ont voulu que soit mentionnée dans l'accord-cadre et dans le BPU (Bordereau prix unitaire) de chaque lot la quantité prévisionnelle d'achat. » Les grossistes voudraient aussi que le transfert de propriété soit lié au paiement complet de la commande. « Ce dernier point risque de provoquer des discussions difficiles car il va à l'encontre de la culture de l'acheteur public », conclut Jean-Marc Peyrical.