Etats-Unis - Cerise
La cerise, fruit star de la côte Ouest













Jeudi 18 juin 2009 : veille de campagne pour les producteurs de Northwest Cherries. 22 000 ha – répartis en cinq Etats (Washington, Oregon, Idaho, Utah et Montana) – devraient donner la plus grande récolte : entre 180 000 et 200 000 t sont annoncées, alors qu’une campagne moyenne s’établit autour de 160 000 t. Le marché américain absorbant quelque 70 % de cette production, l’export est capital pour la réussite d’une saison. Deux destinations sont privilégiées : l’Asie (Japon, etc.) par bateau et l’Europe (5 % du total environ) essentiellement par avion. En Europe, le marché prioritaire reste le marché britannique. Mais il y a aussi un courant d’affaires vers la France. D’où l’initiative de l’Etat de Washington d’inviter une dizaine d’opérateurs (importateurs, grossistes, distributeurs) à assister à ce lancement de campagne.
La saison de la Northwest Cherries se déroule en gros du 20 juin au 20 août. « Il y a une fenêtre qui s’ouvre quand la production locale est terminée », explique l’importateur belge Jacques Mayol. « L’import devient libre à partir de la dernière semaine de juillet », confirme Antoine Fauger d’AMS European, et spécialiste de la cerise d’importation. Entre 700 et 1 000 t de cerises américaines sont expédiées chaque année par avion vers la France. « Mais il y a dix ans, nous en achetions plus qu’aujourd’hui », se souvient Antoine Fauger. « Les entreprises américaines sont ouvertes à tout client qui se présente, mais elles ne vont pas aller le chercher », constate Jacques Mayol.
La cerise américaine ne souhaite surtout pas venir concurrencer la cerise française. Elle vise le créneau du haut de gamme et des marchés rémunérateurs. Expédiée par avion, son prix minimum rendu Rungis se situe autour de 5 €/kg. Le souci principal des importateurs pour l’été 2009 ? Le prix bas de la cerise française qui fait qu’il sera plus difficile de faire basculer les consommateurs vers un tarif nettement supérieur. Et si la cerise américaine était la meilleure alliée de la française pour le maintien d’un cours élevé ?