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La cerise d’industrie veut séduire

La demande augmente, le potentiel de production diminue régulièrement. C’est le paradoxe de la filière cerise d’industrie qui ne manque pas d’atouts et ne souhaite que se développer, comme l’a démontré la septième journée de la cerise d’industrie organisée par Copebi Coopérative agricole des producteurs de bigarreaux industrie.

Depuis une vingtaine d’années, le verger de cerise d’industrie est en nette diminution. De 3 000 ha recensés en 1991, il est passé à 1 900 ha en 2004 et la tendance va encore s’accentuer car le taux de plantation est toujours insuffisant. Les 21 ha plantés en 2004, et les 30 en prévision pour 2005, ne suffisent pas à alimenter les besoins des industriels.

“Sur la base de 50 ha de plantations annuelles, explique Jean-Paul Ravier, directeur de Copebi, la tendance est clairement irréversible. Les projections font apparaître un volume de 14 000 t pour 2005, 11 620 t pour 2010 et 10 500 t pour 2015. Nous devrions donc perdre près de 3 000 t si la tendance n’est pas immédiatement inversée.”

Introduire des variétés étrangères

Plusieurs raisons expliquent les difficultés de la filière. Outre le manque de renouvellement (36 % du verger est âgé de plus de 24 ans), la concentration géographique de la production est un handicap majeur en cas d’aléas climatiques : 78 % de la production nationale sont installés en Vaucluse et dans une zone située à moins de 30 km d’Apt.

Un manque de matériel végétal

L’Inra conduit bien un programme de recherche, mais, contrairement à la cerise de bouche, il n’y a pas d’introduction de variétés étrangères. Et si l’idée ne plaît pas trop aux industriels, les producteurs de cerises destinées à la transformation s’intéressent de très près à la variété Sweet Hart qui pourrait convenir au confisage. Son principal avantage : elle peut être plantée rapidement grâce au matériel végétal disponible chez les pépiniéristes.

En revanche, sur le plan des atouts, la filière peut avancer sa compétitivité, son marché stabilisé, sa mécanisation réussie et un nouvel accord interprofessionnel. Elle devrait pouvoir compter également avec le nouveau ministre de l’Agriculture Dominique Bussereau qui, la semaine dernière, lors de son discours inaugural, a vanté les vertus de la transformation.

Reste à convaincre les producteurs.

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