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Marché mondial
La cerise demeure un fruit incontournable

Une journée nationale cerise a été organisée le 15 avril au centre CTIFL de Balandran. Le public était nombreux avec notamment une imposante participation étrangère.

La production de cerises est estimée à environ 2 millions de tonnes pour les seules cerises douces. L’Union européenne à 27 est le principal producteur mondial avec près de 680 000 t. Suivent ensuite la Turquie (350 000 t) et les Etats-Unis (268 000 t). « On ne peut plus ignorer la Turquie largement dominante et qui fournit la cerise la moins chère d’Europe », a souligné Mathieu Serrurier du CTIFL. De fait avec son potentiel, ce pays domine largement les autres pays européens au sens géographique. L’Italie arrive derrière avec “seulement” 115 000 t, puis la Roumanie (84 000 t), l’Espagne (74 000 t), la France (35 000 t), l’Autriche et la Pologne (33 000 t), l’Allemagne (31 000 t) pour les pays à gros potentiel. A noter que la Pologne et la Roumanie ne sont que peu présentes sur le marché international car la production est essentiellement orientée vers les marchés intérieurs. Au titre des caractéristiques du marché, les Pays-Bas réexportent 35 % de leurs volumes. C’est également le cas de l’Autriche, plate-forme d’éclatement de la cerise turque, dont 60 % des volumes transitent par ce pays.

L’Union européenne reste le principal exportateur...
Au niveau du commerce mondial, 240 000 t sont échangées annuellement. L’Union européenne est le principal exportateur avec 85 000 t, dont 83 % d’échanges intra-UE à 27 et 12 % vers la Russie. Elle est talonnée par les Etats-Unis (50 000 t) qui destinent leur production au Canada (45 %), au Japon (17 %) à Taïwan (9 %) et seulement 7 % vers l’UE à 27. La Turquie arrive en troisième position avec 50 000 t, dont 60 % sont destinées à l’UE à 27 (60 %) et à la Turquie. Enfin, en contre-saison, le Chili envoie 28 000 t, dont la moitié aux Etats-Unis, en Asie (28 %) et vers l’Europe (20 %).

... et reste la principale destination
Si l’on considère les importations, l’Union européenne à 27 est la principale destination qui reçoit près de 115 000 t. Ce sont essentiellement des flux intra-européens, mais la Turquie fournit 23 % des volumes, le Chili 5 % et les Etats-Unis 4 %. La Russie absorbe 62 000 t dont seulement 27 en provenance de l’UE à 27. En troisième position, le Canada reçoit 27 000 t à majorité américaine (88 %), alors que 85 % des importations des Etats-Unis proviennent du Chili. En résumé, l’UE à 27 importe donc 115 000 t et exporte 85 000 t.
L’Espagne reste le principal exportateur avec 25 000 t, après deux années déficitaires (2007-2008) et un retour à la normale en 2009. La principale variété exportée est la picota. Les flux d’export s’étalent de début mai à début août, principalement à destination du Royaume-Uni (30 %), de l’Allemagne (18 %), de l’Italie (14 %) puis de la France (14 %). L’Italie – premier producteur en Europe – n’a que peu de velléités à l’export : seulement 7,5 % de la production. Son principal client est l’Allemagne (57 % des flux), puis l’Espagne de mai à fin juillet. La Grèce a mis en place un plan de relance de la production depuis trois ans. « Son principal client sont les Pays-Bas, favorisés par une offre concentrée, captée par un seul importateur néerlandais, » indique Mathieu Serrurier.

Un marché russe très en vue
A l’Est, plusieurs pays se disputent le marché russe. La Pologne, qui fournit 11 500 t au marché, en exporte 39 % vers la Russie, la Lituanie (4 500 t) 100 % et la Roumanie (1 100 t) 85 %. A contrario, l’Allemagne est le principal pays importateur. Ses importations sont au même niveau que celui de sa production. L’Allemagne est le premier marché pour la picota espagnole et le premier débouché pour les exportations italiennes en juin. C’est aussi le premier débouché pour les réexportations autrichiennes à partir de juin. Avec un potentiel de production de 1 000 t, le Royaume-Uni est le champion du monde de la consommation annuelle de cerises : Etats-Unis de mai à août ; Espagne et France de fin mai à fin juillet ; Italie et Turquie en juin-juillet ; Grèce en juin-août ; Pays-Bas en décembre-août ; Chili et Argentine en décembre-janvier. Soit au total près de 17 000 t. Aux Pays-Bas, les importations (18 000 t) se caractérisent par une progression, notamment sur le mois de juin.
Les importations de contre-saison suivent la même tendance, mais les réexportations (5 300 t) se situent essentiellement de décembre à août vers l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et le Danemark. En France, le niveau d’importations est quasiment égal à celui des exportations (6 000 t à l’import/vs 7 000 t à l’export). Les exportations sont réalisées (Allemagne, Belgique, Italie, Royaume-Uni, Pays-Bas, Suisse) entre mai et juin. Les importations proviennent essentiellement d’Espagne (33 %) et d’Allemagne (33 %). Les prix moyens les plus élevés sont en provenance du Chili, d’Argentine, du Canada, des Etats-Unis et de la Turquie. A l’inverse et dans le sens crescendo à partir du plus bas, la Pologne, la Grèce, l’Allemagne, l’Espagne, l’Autriche, la France, l’Italie et les Pays-Bas arrivent en bas du tableau.
Mathieu Serrurier en arrive à la conclusion suivante : « La France est encore loin de son potentiel de production. Elle est handicapée par une forte atomisation et une forte concurrence à l’export. En revanche, elle détient des atouts comme la précocité, un renouvellement des vergers actif et la proximité des marchés. »

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