Chine
La cerise chinoise doit encore faire des efforts pour satisfaire son marché intérieur
La consommation de cerises progresse en Chine. Après une forte poussée, l’expansion du verger se stabilise face à la pression foncière dans les meilleures zones de production.
Bien qu’il n’y ait pas de statistiques officielles, la production de cerises en Chine devrait atteindre cette année les 170 000 t, soit un recul notable de 20 % par rapport à l’année précédente. Il est vrai que la principale région de production, Shandong, a dû faire face à d’importantes chutes de pluies pendant la période de floraison et la récolte a été retardée à cause de basses températures au printemps. Les importations devraient atteindre les 25 000 t (+5 %) assurées à 80 % par le Chili dont la production coïncide avec la Fête du Printemps, principal moment de consommation dans l’Empire du Milieu. La cerise, de plus en plus appréciée du consommateur chinois, a connu un intéressant développement. D’ailleurs, en 2012, les surfaces sont orientées à la hausse : avec près de 65 000 hectares, elles progressent de 3 % par rapport à 2011. La Chine a connu une forte progression de son verger de cerisiers ces dernières années. Cependant, la tendance semble se ralentir. D’une part, les nouvelles surfaces plantées dans la province de Shaanxi n’ont pas été un succès, le climat et le sol n’étant pas adaptés. Ce qui n’a pas empêché les producteurs de la région de Yantai de planter de nouvelles variétés. D’autre part, dans le Shandong, des sociétés privées commencent à contractualiser les meilleures terres restantes (propriété des communes), limitant les possibilités d’extension du verger de cerisiers, qui n’est pas concerné pas cette évolution. Les producteurs travaillent à partir d’un large portfolio de variétés : Red Lantern (similaire à la Brooks) qui représentent 40 % de la production, Bing, Sweetheart, Black Tartarian ou Rainier. D’autres variétés indigènes sont aussi représentées avec MeiZao (proche de Bing) et LeiNi (similaire à Rainer) qui font l’objet de travaux d’amélioration, spécialement en ce qui concerne le traitement post-récolte et les capacités de conservation, encore peu fiables. Cette faiblesse des structures et le manque de qualité constante (les producteurs plantant plusieurs variétés sur une même parcelle) interdisent pour l’instant à la Chine d’imaginer un flux d’exportation conséquent.