Produits d’import
La canicule estivale réduit le potentiel de tomate
Les débuts de saison des légumes méditerranéens sont précoces. Les rendements de tomate baissent après les fortes chaleurs estivales. Les pertes sur les autres cultures sont plus éparses.
La nouvelle campagne de tomate du Maroc débutera avec un retard de plusieurs semaines. L’entrée en saison n’est attendue qu’à partir des semaines 43 ou 44. En effet, suite aux très fortes chaleurs du mois d’août, les trois ou quatre premiers bouquets ont grillé dans les serres mal protégées. En Espagne, l’entrée en saison est prévue en semaine 41. La chaleur a été moins forte mais les rendements seront néanmoins plus irréguliers en début de saison. Les invasions de ravageurs ailés comme les aleurodes sont mieux maîtrisées par des mesures prophylactiques, mais des accidents ne sont pas à écarter.
La conjoncture est plus difficile pour les autres légumes de serre. La montée en puissance précoce des nouvelles campagnes de concombre et de poivron se fait sans plus-value. En poivron, les prix à la production sur Almeria sont tombés autour de 0,40 e, aussi bien en vert, qu’en rouge et jaune. Aux Pays-Bas, les négociants signalent que la pression sur les prix est aussi entretenue par l’émergence des nouveaux opérateurs commerciaux que sont les producteurs eux-mêmes.
Fermeté en courgette, flambée en coco
La nouvelle campagne de courgette d’Espagne débute dans de bonnes conditions. L’attrait du produit espagnol est attisé par des fins de saison précoces sous nos latitudes où les producteurs ont souvent arraché tôt car le marché est resté dépressif tout l’été. Les prix se tiennent autour de 1 € départ. Les surfaces sont prévues en hausse sensible, aussi bien en Espagne qu’au Maroc.
Les prix du coco plat flambent, comme en septembre 2011 et 2010. Les producteurs d’Almeria et d’Agadir ont ensemencé de plus grandes surfaces. Mais les expéditions ne débuteront que début octobre. En Espagne, après avoir fortement régressé, les surfaces de cette culture gourmande en main-d’œuvre s’étaient déjà accrues de 72 % lors de la dernière campagne. Elles avaient alors atteint 1 170 ha contre un point bas de 680 ha lors de la saison précédente. Les surfaces avaient décliné de 2 000 ha au cours des dix dernières années. Au Maroc, les coûts de production augmentent car il faut protéger les cultures des viroses, dont la recrudescence entraîne la disparition du plein air.
Redistribution des cartes en Russie
Cette semaine se tient le Word Food de Moscou. Ces dernières années ont été marquées par la faillite des trois importateurs leaders Sorus puis JFC et Sunway. Même si les deux derniers restent présents à l’importation via des filiales, l’importation change de main. Celle des bananes est parfois assurée par les distributeurs eux-mêmes. Les importateurs les plus solides sont ceux qui ont une bonne maîtrise de leur circuit aval, notamment au stade de gros, ou qui travaillent avec les origines méditerranéennes.