Amérique du Sud
La campagne en raisin s’annonce moins turbulente que l’année dernière
Pérou, Chili et Brésil prévoient des exportations en hausse pour cette saison, mais à des niveaux différents d’un pays à l’autre.
Selon le cabinet iQonsulting, les producteurs de raisins de table de l’Amérique du Sud s’attendent à une progression de leurs exportations de l’ordre de 6 % sur la campagne 2012-2013 pour atteindre 1,093 million de tonnes. Les trois principaux pays concernés – le Pérou, le Chili et le Brésil – annoncent des tonnages en hausse, même si ceux-ci diffèrent d’une contrée à l’autre. Clairement, selon iQonsulting, le Pérou devrait connaître une explosion de ses exportations : + 20 % pour atteindre 170 000 t avec la variété Red Globle assurant les trois quarts des volumes. Le pays a planté de façon massive ces dernières années (une moyenne de 2 000 à 3 000 ha par an) et sur cette campagne, bon nombre de vergers entrent dans la deuxième année, ce qui implique des volumes en hausse. Le Pérou devrait aussi profiter cette année d’une fenêtre plus dégagée sur les Etats-Unis sur la période novembre-décembre. Lors de la campagne précédente, le marché américain avait été délicat. Les producteurs californiens avaient stocké dans l’attente de décembre, grosse période de consommation et, du coup, le marché s’était retrouvé engorgé avec, évidemment, une forte dégradation du prix. Celui-ci était descendu plus bas que les moyennes de janvier-février, deux mois traditionnellement plus calmes. Le Chili a aussi rencontré cette situation. Cependant, pour la campagne 2012-2013, les producteurs chiliens tablent sur une progression plus modeste de 4 % à 847 000 t. Un manque de pluie dans le Nord du pays (plantations de l’Atacama) a limité la production. D’autre part, certains producteurs ont dirigé une partie importante de leurs tonnages vers le marché très lucratif du raisin sec. La plus faible progression des exportations devrait venir, paradoxalement, du principal producteur de la zone, le Brésil : les envois ne devraient dépasser les 3 % de hausse à 66 000 t. Les producteurs brésiliens – devant faire face à des difficultés de cash-flow et de taux d’intérêt – se concentrent de plus en plus sur le marché local, qui est immédiatement rémunérateur.