Production
La campagne de pommes de terre de conservation s'annonce très difficile
Alors que la campagne de primeurs s'achève dans la souffrance, les producteurs de pommes de terre de conservation risquent de connaître une campagne très difficile.
Selon l'Union nationale des producteurs, il y a 10 000 ha de pommes de terre de conservation de trop en France.
Après une fin de campagne compliquée en pommes de terre de conservation et extrêmement dure pour la primeur, la nouvelle campagne de conservation 2014-2015 risque de l'être tout autant. Selon l'Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) « une prise de conscience générale est nécessaire » et les producteurs de pommes de terre de conservation risquent de connaître, eux aussi, une campagne 2014-2015 très difficile. Aussi, l'UNPT appelle les producteurs à « ne pas chercher à atteindre des rendements maximums. Ce n'est pas la peine d'augmenter son coût de production pour les dernières tonnes récoltées alors que celles-ci ne pourront pas être correctement valorisées. » Et d'ajouter que l'offre est structurellement haussière et devient excédentaire à débouchés équivalents avec des surfaces en augmentation de 3,6 % cette année alors que l'Union alerte depuis déjà plusieurs années l'ensemble de la filière sur ce point. Elle appelle aussi les producteurs à ne pas récolter les parcelles dont les pommes de terre ne seront pas de qualité suffisante, et conseille à ceux qui ont contractualisé leur production de se limiter aux volumes contractualisés. Pour expliquer ce phénomène, elle ajoute : « il y a dorénavant 10 000 ha de pommes de terre de conservation de trop en France ! ». Sans compter les aléas climatiques, les rendements seraient en progression constante de 0,92 % par an en moyenne depuis les années 90. Et vu les conditions actuelles de culture, les rendements s'annoncent très prometteurs pour la campagne à venir. Selon les prélèvements effectués en août par l'UNPT, un rendement moyen supérieur à 11 % est envisagé. Enfin, il est annoncé une récolte prometteuse dans de nombreux pays européens, l'export sera difficile et l'embargo russe n'arrange rien à l'affaire. Il est donc prévu, via l'interprofession, de rechercher des solutions comme la reconquête des consommateurs, redynamiser l'export ou encore favoriser le développement de l'industrie...