Bretagne
La Bretagne veut renforcer l’organisation de la production
Météo capricieuse, insécurité juridique, baisse des financements publics... Dans un contexte incertain, le Cerafel veut préserver l’organisation de la production.

« Après une année 2011 catastrophique, 2012 a connu une amélioration », a annoncé Joseph Rousseau, président du Cerafel lors de l’assemblée générale de l’AOP. La campagne a été moyenne en choux-fleurs et plants de pommes de terre. Mais pour les autres productions de plein champ, le chiffre d’affaires s’est amélioré. La saison s’est bien déroulée aussi en tomates, avec une baisse des volumes (79 000 t) liée surtout au développement de la segmentation. En fraises, l’augmentation des surfaces s’est poursuivie, avec 800 t commercialisées en 2012 et sans doute 1 000 t en 2013. Au total, 680 000 t de légumes ont été vendues sous la marque Prince de Bretagne pour 340 M€ de chiffre d’affaires. En 2013, malgré trois semaines de retard, les producteurs se veulent optimistes. En promotion, la marque va encore miser sur la participation du trimaran Prince de Bretagne à plusieurs courses, dont la Route des Princes en juin. Le partenariat avec le chef Jean Imbert se poursuit également. Et un effort particulier sera fait sur le grand export (Chine, Moyen-Orient, Canada, Etats-Unis, Russie). Mais plusieurs sujets préoccupent les producteurs : l’écotaxe, les usages orphelins, la baisse des financements publics pour l’expérimentation et surtout l’organisation de la production. S’ils apprécient le texte présenté par le parlement sur la réforme de l’OCM et voient des opportunités de coopération avec l’AOP transnationale Freshcoop, ils déplorent l’inorganisation d’autres régions, comme celle du Nord qui a entraîné la condamnation entre autres du Cerafel pour entente sur le prix des endives et a encore pénalisé la campagne 2012-2013 de ce produit. « Nous avons pu préserver notre organisation et nos extensions de règles, mais il faut rester vigilant », a déclaré Joseph Rousseau. Face aux producteurs qui « seraient tentés de se mettre hors de l’organisation tout en profitant de nos circuits commerciaux, de nos actions de dégagement de marché, de la promotion et de la recherche », l’AOP a demandé le renouvellement pour trois ans des arrêtés d’extension de règles pour ses principaux produits.