Départements d’Outre-Mer
La banane française est officiellement lancée
Le 25 février, l'UGPBAN a dévoilé la nouvelle image de la banane des Antilles. Elle sera désormais habillée d'un ruban tricolore et d'un timbre “Banane française”.
La semaine dernière au Salon de l'agriculture, Stéphane Le Foll et George Pau-Langevin sont venus tous les deux saluer le lancement officiel de la banane française. « 2015 est la naissance officielle de la banane française, a lancé Eric de Lucy, le président de l'Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN). Ce concept de banane française est bien plus que le simple rappel de l'origine de la banane. Il symbolise les efforts réalisés par les producteurs en faveur de l'agroéco-logie et le développement durable. » Désormais, la banane des Antilles sera parée d'un ruban tricolore bleu-blanc-rouge pour afficher pleinement son origine dans les rayons des magasins. C'est aussi l'aboutissement d'un travail de longue haleine. Il y a dix ans, la filière banane antillaise c'était six groupe-ments de producteurs, une quinzaine d'importateurs, une dizaine de marques de banane selon les mots même du président de l'UGPBAN. Mais le travail ne s'arrête pas là, les producteurs ont profité du Salon de l'agriculture pour rappeler les efforts engagés dans le cadre du plan banane durable II, nouvellement commencé pour une période de sept ans. Ce fut aussi l'occasion de demander aux deux ministres présents de les soutenir à Bruxelles pour lever le blocage concernant le programme de promotion RUP (pour la promotion des productions des régions ultrapérphériques européennes). George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer, a profité de ce moment pour soutenir la filière banane des Antilles en déclarant qu'il fallait « assurer son avenir et la pérennité de milliers d'emplois en renforçant sa présence sur les marchés face à la concurrence des pays tiers ». Elle a aussi assuré que le gouvernement était très attentif aux préoccupations et défis qu'avait à relever la filière banane des Antilles, en particulier dans la préservation de l'environnement. De son côté, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, a salué la « vraie organisation mise en place tant en recherches et en techniques de production, de diversification et surtout d'organisation et de structuration commerciale » Il a par ailleurs insisté sur la nécessité d'avoir une « charte de production pour que le consommateur ait ces informations quant aux pratiques agroécologiques mises en place. » Et de souligner que des discussions à Bruxelles étaient en cours sur les quotas et les programmes de promotion.