Banane
La banane avance ses pions


Le marché de la banane avait trouvé un certain équilibre ces dernières années. Cette relative stabilité rend les marchés plus sensibles aux événements politiques et financiers actuels, tels que la dévaluation des monnaies ou l'embargo russe. Denis Loeillet, responsable de l'Observatoire des Marchés du Cirad, analyse les principaux mécanismes en jeu (cf. p. 20).
L'Equateur reste le premier exportateur mondial. S'il expédie partout, il reste l'origine quasi exclusive de la Russie (cf. carte p. 21). Les problèmes monétaires rouble-dollar sous-entendent des changements à venir. Et l'AEBE a clairement affiché sa volonté de fournir davantage la Chine. Pari difficile, d'autant que les Philippines devraient continuer à l'approvisionner massivement leur voisine. La maladie de Panama frappe les bananeraies asiatiques, mais elle reste plus ou moins maîtrisée.
Dans ce contexte mondial, de petites origines cherchent à se faire une place sur le marché, à grand renfort de plan marketing.
Origine ou logistique pour se démarquer
L'UGBAN, pour renforcer sa place sur le marché français, va communiquer sur l'origine France. La démarche durable n'est pas oubliée (cf. pp. 22-23). Le groupe Univeg mise sur la banane du Surinam, dont il est le seul exportateur depuis le rachat de SSBS l'année dernière (cf. pp. 23-24). Enfin, le marché mondial a été bousculé par l'affaire Chiquita. Le rachat par les brésiliens Cutrale et Safra impliquent déjà des changements logistiques en Europe (cf. pp. 24-27). Les rebondissements de Chiquita avec Fyffes ont poussé la FAO à étudier les grands opérateurs du marché et l'évolution depuis les années 90 (cf. p. 27). La véritable question restera toujours de savoir qui domine le marché de la banane et comment s'y faire une place...