Antilles
La banane antillaise laisse Dean derrière elle et regarde vers l’avenir
Du Marathon de Paris au port de Dunkerque, la filière antillaise de la banane a résolument marqué son retour sur le territoire métropolitain.
Une vingtaine de planteurs et d’ouvriers des plantations de bananes des Antilles ont participé le dimanche 6 avril au marathon de Paris. Tous ont franchi la ligne d’arrivée, avec parfois des performances plus qu’honorables. Deux jours plus tard, ces marathoniens faisaient partie de l’imposante délégation antillaise en route pour Dunkerque, où il s’agissait d’accueillir et de fêter le retour de la banane. Le symbole était bien trouvé, car c’est à une sorte de “marathon agricole” que se sont livrés les Antillais pour tenir l’engagement pris dès le lendemain du cyclone Dean : revenir sur le marché dans un délai de six à huit mois.
Mûrisseurs, distributeurs, transporteurs, dockers, autorité portuaire… : tous les partenaires de la filière avaient tenu à être présents à Dunkerque pour partager avec les planteurs ce moment de renaissance (cf. fld hebdo du 8 avril). « Le cyclone Dean a marqué la terre et les esprits,a déclaré Eric de Lucy, président de l’Union des groupements de producteurs de bananes (UGPBAN). Il a exprimé sa satisfaction de la relance de la production qui s’est déroulée « sous le signe de l’innovation et de la volonté d’aller de l’avant accompagnées du développement de nouvelles pratiques respectueuses de l’environnement, bref du progrès ».
Enjeu social
Le représentant du ministre de l’Agriculture a salué ce retour : « nous reconnaissons et nous soutenons la banane comme enjeu social pour les Antilles » a indiqué Yves Auffret, conseiller de Michel Barnier. «Nous confirmons l’engagement de l’Etat pour défendre les productions antillaises» a-t-il ajouté après avoir rappelé que la France avait débloqué une enveloppe de 42 millions d’euros pour l’agriculture antillaise, après le passage du cyclone, dont 24 millions pour la banane.