Finance
La baisse du budget national 2014 n'impactera pas les agriculteurs
Dans le cadre de la réforme de la Pac, les moyens d'intervention sont stabilisés en termes de postes et de comptes à 130 millions d'euros.

Lors de la présentation du budget 2014 du ministère de l'Agriculture le 25 septembre, Stéphane Le Foll a tenu à rappeler que « ce budget s'inscrit dans les perspectives de réduction du déficit fixées par le gouvernement ». Et Guillaume Garot d'ajouter : « Chaque euro dépensé doit être un euro utile : utile pour le producteur, pour le transformateur, pour le consommateur ». Ce sont ainsi près de 4,9 MdE en crédits de paiement qui ont été prévus par le projet de loi de finances, ce qui représente, d'après le ministère, une baisse de 3,2 % par rapport à 2013 et près de 260 emplois globaux en moins. Toutefois, cette diminution tient compte des moyens supplémentaires dégagés par le budget européen et, par conséquent, « la baisse du budget n'aura pas d'incidence par rapport aux agriculteurs car elle sera compensée par l'Europe, dans le cadre de la réforme de la Pac », a précisé Stéphane Le Foll dont le cabinet a vu son « budget réduit de 30 % ». Une priorité est donnée à la double performance économique et environnementale avec des crédits en augmentation de près de 15 ME à 28 ME, ainsi qu'à l'enseignement et la recherche (1,7 MdE, + 1,5 % et près de 200 postes créés dans le privé et le public) et l'installation des jeunes (300 ME). Les moyens d'intervention au service des filières (FranceAgriMer, Odeadom…) sont stabilisés en termes de postes et de comptes à 130 ME. « C'est un budget qui s'inscrit dans l'avenir, sans remettre en cause les agriculteurs, et qui permettra de soutenir l'enseignement et de stabiliser les services liés aux questions sanitaires. Il correspond aux deux ambitions affichées : le soutien à nos secteurs avec la double performance, ainsi que la nécessité de diminuer les dépenses publiques. »