Produits d’import
La baisse de l’euro accentue le risque inflationniste
Alors que le prix des produits frais reste ferme à cause des pertes et des retards, la baisse du taux de change de l’euro met la pression sur les prix des produits d’importation.

La forte baisse du taux de change de l’euro est inflationniste. En effet, les achats et les frais logistiques sont payés en dollars US, plus rarement en monnaie locale. De plus, cette baisse du taux de change rogne les marges à l’importation. Elle contribue déjà au soutien des prix. Ainsi, en pomme les importateurs se doivent d’être très fermes sur les tarifications, surtout pour les gros calibres et les marques. En plateau, Gala est proche de la barre des 1,50 € le kilo. La demande des pays asiatiques est forte au départ de Nouvelle-Zélande. Dans ce pays, le “packout” des stations montre un niveau de déficit un peu plus accentué que prévu. Le prix de lancement de la Braeburn est aussi très ferme.
Le prix de lancement des belles marques de Granny du Chili est similaire à celui de la Gala. Or le marché français ne prend quasiment que des fruits de gros calibre et de belle présentation. La Granny d’Argentine est peu vendue en France.
A noter que pour la seconde année, la filiale d’achat de Auchan, la Zenalco, a un programme d’achat en pomme Gala pour les différentes enseignes du groupe. Elle avait été précédée par la Socomo de Carrefour.
La poire Forelle d’Afrique du Sud est en rayon. Le prix moyen stade import frise les 2 € le kilo. Il est donc très supérieur à celui de la Comice dont il reste au maximum deux semaines de vente pour celle d’Afrique du Sud. La variété Comice est de plus en plus malmenée, elle trouve difficilement sa place.
La saison du kiwi du Chili débute cette semaine. Le prix moyen de lancement est d’environ 1,20 € le kilo en calibre dominant (équivalent 33-36). La récolte est assez abondante.
Pleine saison des fruits d’été d’Espagne
En fruits d’été, la récolte des variétés de pleine saison de pêche et nectarine débute cette semaine en Andalousie et Murcie. Jusqu’alors, l’offre reposait surtout sur les nouvelles variétés douces. La mise en rayon de certaines variétés a été retardée par le mauvais temps, les prix élevés et aussi les week-ends prolongés qui n’incitent pas à mettre de nouveaux produits en place. Les prix devraient néanmoins peu baisser au regard du déficit.
Toutefois, l’écart à la baisse sera plus important en petits calibres à cause du mauvais grossissement des fruits cette année. La pluviométrie est encore suivie dans le Sud de l’Espagne.
En Bigarreau, la récolte de la Burlat débute sur la plupart des secteurs de pleine saison. Les conditions climatiques sont encore peu favorables.