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Distribution européenne
Jeronimo Martins travaille en direct avec les producteurs

Deuxième groupe de distribution du Portugal et leader du marché de détail en Pologne, le groupe Jeronimo Martins est un poids lourd qui a décidé de supprimer les intermédiaires.

En 2007, le groupe Jeronimo Martins (installé au Portugal et en Pologne) a dégagé un chiffre d’affaires de 5,35 milliards d’euros (en hausse de 21 %), dont 2,68 milliards d’euros pour la distribution au Portugal. Il emploie (distribution + industrie) plus de 40 000 personnes. Carlos Maceiras, coordinateur national pour les achats de fruits et légumes, était récemment l’invité du Comité régional de promotion de la région Paca pour présenter le groupe.

Jeronimo Martins est installé au Portugal sur différents segments et avec de multiples enseignes. Pingo Dolce (première ouverture en 1980) est leader au Portugal avec 217 supermarchés. L’enseigne est présentée comme « la plus puissante chaîne qui propose des bons produits et des bas prix, ce qui fait augmenter les ventes. » En 2006, elle a dégagé un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros. Sur le créneau des hypermarchés, Feira Nova totalise neuf points de ventes et trente-sept “mini hypers”.

Néanmoins, en ces temps de crise, Carlos Maceiras s’interroge : « Je ne connais pas le devenir des hypermarchés. Actuellement, le client évite les achats superflus et je pense que les supermarchés ont plus d’avenir grâce aux achats de première nécessité. » Enfin, l’enseigne Reicho, dédiée au cash & carry totalise trente-trois magasins (elle totalisera quarante points de vente en 2009) et deux plates-formes de service alimentaire.

En Pologne, ouverture d’un magasin tous les trois jours

En Pologne, “l’aventure” a débuté en 1997 avec le rachat de 243 magasins de détail. Biedronka compte actuellement plus de 1 500 points de vente qui proposent pas moins de 500 marques exclusives. « La Pologne est un marché d’opportunité, explique Carlos Maceiras, où il est facile d’ouvrir des magasins. Actuellement, nous en ouvrons un tous les trois jours. Ce qui n’aurait jamais été possible dans des pays de l’Europe occidentale comme l’Espagne ou la France. »

La vente de fruits et légumes représente entre 10 et 12 % du chiffre d’affaires global de Jeronimo Martins (dont 12 % pour les bananes), soit environ 300 millions d’euros. « Nous avons modifié notre politique d’achat en 2008. Nous ne travaillons plus avec des intermédiaires mais en direct avec des producteurs ou des groupes de producteurs. La marge est retirée aux intermédiaires, non pas pour le groupe mais dans l’intérêt du client. Au Portugal, nous contractualisons des produits comme l’ail ou l’orange. Ces contrats ne portent pas sur des volumes, mais seulement sur des prévisions. Quant au prix, il est constant sur toute l’année. Il l’est également pour le consommateur auquel nous proposons, par exemple, des bananes à 0,99 € à l’année. Nous avons fait le choix de privilégier des productions locales comme l’orange d’Algarve. Même si elle est plus claire que les oranges d’importation, elle est très bonne. De la même manière, nous avons cessé d’acheter des pommes de terre lavées. Nous nous sommes tournés vers des pommes de terre non lavées car elles sont moins onéreuses. Car nous avons une responsabilité : penser comme le client. »

En France, le groupe s’approvisionne directement auprès de Perlim

En termes de volumes, Carlos Maceiras achète dix camions de pommes par semaine en Italie. « Nous achetons des pommes à face rosée. Mais nous ne sommes pas mariés avec les Italiens pour la vie. » Les magasins Pingo Dolce propose sept variétés de pommes : « C’est une gamme classique avec Golden, Fuji, Breaburn, Granny, Canada grise, etc., mais uniquement de la catégorie I. En ce qui concerne les Pink Lady, nous les proposons seulement sur les sept hypermarchés, car elles sont trop chères. »

En France, Carlos Maceiras s’approvisionne en noix et en pommes Canada grise auprès de la coopérative Perlim. En cerises, pour des raisons d’économie, le groupe privilégie l’origine Espagne. Quant aux grandes questions comme la déréglementation commerciale, Carlos Maceiras est clair : « Nous ne le ferons pas car nous ne sommes pas d’accord. Ce n’est pas une mesure qui va dans l’intérêt du client. »ça se passe comme ça au Portugal. « Même si cinquante ans de fermetures de nos frontières ont créé des habitudes de consommation différentes. »

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