Trois questions à Jean-Pierre Lebrun
« Je lance un appel à tous les acteurs de la filière “fruits” »
A quelques semaines du lancement de l’opération du ministère de l’Agriculture “Un fruit pour la récré”, le chef de projet “Accessibilité aux fruits par les enfants” lance un appel.
Deux jours après l’inauguration officielle du programme “Un fruit pour les loisirs” en Seine-et-Marne par Michel Barnier et Roselyne Bachelot, Jean-Pierre Lebrun, chef et maître d’œuvre du programme de distribution de fruits aux enfants, nous a reçus au ministère de l’Agriculture.
Fld : Le programme doit être opérationnel au 1 er septembre, qu’en est-il aujourd’hui ?
Jean-Pierre Lebrun : Nous sommes au point pour l’organisation administrative, un cahier des charges est à la disposition des communes qui souhaitent s’engager dans l’opération “Un fruit pour la récré”. Il nous faut travailler maintenant sur le volet éducatif et pédagogique. Six mois après ma nomination et quelques semaines avant le lancement du projet, je souhaite vraiment lancer un appel à tous les acteurs de la filière, afin qu’ils participent à ce projet éducatif et pédagogique de la reconquête du goût et du plaisir de manger des fruits par les jeunes. L’objet de cet appel est de demander aux professionnels d’ouvrir leurs entreprises pour permettre aux jeunes de comprendre qu’un fruit avant d’être consommé a fait l’objet de soins de la part de femmes et d’hommes que sont les professionnels de la filière.
Fld : Et comment un professionnel de la filière peut-il s’impliquer ?
J.-P. L : L’ensemble des fédérations sont déjà partenaires de l’événement et sont en train de se mobiliser, mais si un producteur, un expéditeur, un grossiste, un distributeur, un détaillant, de manière personnelle, se dit prêt à recevoir des enfants dans son entreprise, son exploitation, il faut qu’il le fasse savoir. C’est dans ce sens que nous avons créé un site Internet entièrement dédié à cette opération (http://agriculture.gouv.fr/sections/magazine/focus/fruit-pour-recre). Nous leur réserverons un accueil particulier afin qu’ils puissent découvrir le retour d’expériences des communes en projet.
Fld : Qu’en est-il du budget de l’opération ?
J.-P. L : La distribution de fruits est de la compétence des communes. La question du financement ne me semble pas être un point de blocage pour adhérer au projet. Par ailleurs, il s’agit d’une première opération expérimentale qui devrait avoir un prolongement en 2009 avec un cofinancement européen. Pour ce galop d’essai, à la demande de Michel Barnier, un appel a été lancé auprès des entreprises partenaires historiques du MAP pour permettre un financement de 50 % de l’achat des fruits pour les communes dont les écoles sont situées en zone d’éducation prioritaire.