Janus
Janus est ce dieu de l’Antiquité qui présente deux visages. Suivant les légendes, il avait un visage tourné vers le passé, et un autre vers l’avenir. Autre interprétation : un côté qui pleure, et un autre qui rit.
Sans tomber dans l’exégèse mythologique, on peut comparer cette semaine le visage de la filière à celui du dieu des portes.
Nous revenons abondamment (Article Spécial Salade) sur la crise de la salade et son inévitable lot de polémiques qui ne vont pas arranger l’ambiance entre les familles professionnelles. Notons quand même une avancée : personne ou presque n’a demandé l’application du coefficient multiplicateur. Comme si enfin, “on” avait compris le mécanisme de cet outil d’intervention de l’Etat.
Autre visage : celui de la filière tomate d’industrie (lire Article à la Une). Ce secteur était quasiment condamné il y a quelques années. Et voilà que par l’action cumulée de l’augmentation des matières premières, d’une réforme de la Pac intelligemment adaptée à cette production particulière et à l’évolution des modes de consommation, le secteur intéresse les investisseurs. Ils vont mettre 16 millions d’euros sur la table pour construire une usine dernier cri à Tarascon. Mieux : on va manquer de production cette année.