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Tour d’horizon
“J’aime les fraises” by PFI

Comment un négociant passe de l’importateur au produit local de proximité ? Changement de génération chez PFI, qui colle à l’air du temps.

Harold Huot, 24 ans, représente la troisième génération de négociants en fruits : son grand-père, producteur et maraîcher en Dordogne, à côté de Vergt, la “capitale” de la fraise, était une figure locale. Son père Philippe, tourné vers la fraise, avait créé en 1995 la société PFI, « spécialisée dans la vente de fruits de sélection pour les détaillants et grossistes des marchés français, suisses et belges à Saint-Mayme-de-Péreyrol ». Aujourd’hui, l’entreprise familiale est détenue par Harold Huot et ses parents. Après des études de commerce, en France et à l’étranger, le jeune homme a monté un bureau à Perpignan.
Harold Huot s’affirme « très attaché au produit local que recherchent les consommateurs ». Il a donc logiquement mis en application une idée : « développer un produit adapté au consommateur d’aujourd’hui, local, respectueux de l’environnement, avec un impact écologique mineur, qui rassure les consommateurs. »

Une marque tournée vers le détail
Sous son influence, l’entreprise, essentiellement tournée vers l’importation, prend un virage déterminant : pour travailler “les produits locaux”, PFI vient de créer la marque “J’aime les fraises”, déposée à l’INPI (1) en décembre. Elle vise un secteur de distribution bien précis : « Pas la grande distribution mais une distribution locale bien adaptée aux grossistes et articulée vers la vente au détail : les petits marchés, épiceries fines… », explique Harold Huot.
La mise en place va commencer avec les fraises et sera déclinée ensuite sur les framboises et petits fruits rouges. En fraise française, la marque portera sur trois variétés : Gariguette, Charlotte et Mara des Bois.

« Tous nos producteurs – principalement des petits producteurs – sont locaux », rappelle Harold Huot qui insiste sur ce lien direct avec les producteurs. Le site Internet www.jaimelesfraises.com (cf. Un site très séduisant pour PFI) sur lequel Harold Huot a « beaucoup travaillé », s’en fait l’écho, affichant qu’« une plus grande partie du prix de vente est redistribuée au producteur. »
Le jeune promoteur a pris en compte tous les aspects de la production et de la communication. Le cahier des charges met l’accent sur la “production intégrée”, y compris pour les produits belges et espagnols. Les emballages (500 et 250 g) sont en carton recyclable : « des barquettes réalisées spécialement pour la marque par une entreprise française. ».
La communication joue la carte dynamique : un logo jeune et accrocheur, un site Internet, une présence sur les réseaux sociaux…
Pour cette première campagne, Harold Huot qui veut que la marque “J’aime les fraises” soit « une garantie de qualité » reste modeste : « on n’excédera pas dix palettes par jour ». Le lancement de la production s’est déroulé fin février-début mars.

(1) Institut national de la propriété industrielle.

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