Trois questions à...
« J'ai senti un ministre décideur et rassembleur. J'espère des actes »
Jean-Michel Delannoy, président de Felcoop, réagit suite à l'intervention de Stéphane Le Foll lors de l'Assemblée générale du 8 avril. Il revient aussi sur le déménagement de Felcoop.
Fld : On vous a senti plutôt satisfait de l'intervention de Stéphane Le Foll. Est-ce le cas ?
Jean-Michel Delannoy : Oui, tout à fait. Dans son discours, Stéphane Le Foll nous a donné quatre réponses, toutes positives : la rallonge de six mois sur le dossier CTIFL, la possibilité pour les OP de devenir des GIEE, la volonté de faire un plan investissement dédié pour les coopératives, et une simplification pour le programme Fruits à la récré. J'ai senti un ministre décideur et rassembleur. Mais après les annonces, j'espère des actes. C'est indispensable pour assurer la pérennité de la filière.
Fld : Sur le dossier du CTIFL, vous avez aussi abordé l'idée d'une CVO produits. En quoi cela consiste-t-il ?
J.-M. D. : La mise en place d'une CVO (Cotisation volontaire obligatoire) est envisagée pour assurer le financement du CTIFL. Une CVO produits permettrait de savoir qui doit payer, c'est-à-dire qu'elle serait relative au produit. Tout l'amont est favorable à ce système. Le ministre a eu l'air réceptif à cette idée. Il reste à déterminer à quel stade et comment cette CVO serait prélevée.
Fld : Felcoop déménage dans les mêmes locaux que Coop de France. Cela signifie-t-il un rapprochement ? J.-M. D. : Nous déménagerons le 1er mai. A la demande de Coop de France, nos locaux seront chez eux, rue Sedaine. Mais attention, cela ne signifie pas fusion ! Notre filière se caractérise par une diversité, notamment de produits, qu'il convient de respecter. Donc non, pas de fusion dans l'immédiat. A voir à long terme... En revanche, un pôle Cultures spécialisées sera créé, pour venir compléter les pôles Végétal, Animal et Agroalimentaire de Coop de France. En effet, rue Sedaine, nous serons au même étage que la Confédération des coopératives vinicoles de France. Cela pourrait permettre des échanges sur certains dossiers et une certaine mutualisation, comme des salariés communs.