Pays nantais
Jacques Remiller livre quelques pistes du rapport fruits et légumes
Pour terminer son rapport qu’il devrait remettre au Ministre la semaine prochaine, le député de l’Isère est venu prendre la température en pays nantais.

Jacques Remiller, président de la commission fruits et légumes à l’Assemblée Nationale qui doit remettre un rapport le 8 juillet au ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche Bruno Le Maire sur notamment les difficultés de la filière, achevait sa mission entamée en janvier dernier en pays nantais. Accueilli par la Fédération des Maraîchers Nantais (FMN) sur l’exploitation des frères Olivier à Saint Julien-de-Concelles, le député de l’Isère est conscient que la France est le pays le moins souple quant aux mesures d’accompagnement en fruits et légumes : « Nous ne jouons pas à armes égales avec nos voisins européens en matière de dispositions sociales, fiscales et mesures environnementales. Nous devons revoir le coût salarial, la traçabilité des produits, aider le secteur bio et mettre plus de souplesse dans l’utilisation des produits phytosanitaires afin que la filière légume soit aussi compétitive que ce que je viens de voir ici. » Et d’ajouter : « Il est nécessaire aussi que la France exerce davantage son influence à Bruxelles pour mieux défendre nos intérêts. » Le rapport tiendra-t-il compte des propositions des maraîchers nantais ? Philippe Retière, président de la FMN, a insisté sur une adaptation des dotations aux aléas climatiques à la filière légume : « Nous pourrions mieux résister en période de crises et assurer la pérennité de nos exploitations. » Il a également souligné que le législateur devrait être plus attentif aux différents cahiers des charges qui aboutissent aux mêmes signes de qualité mais qui se traduisent par des conduites culturales très différentes notamment hors de l’Hexagone entraînant des distorsions de concurrence. Depuis une dizaine d’années, les maraîchers alertent les pouvoirs publics sur le manque de moyens investis dans la recherche pour pailler aux produits phytosanitaires. Enfin, ils attendent avec impatience la mise en place de l’observation des marges. « La semaine dernière, nous avons vendu nos poireaux à 0,5 € et nous les avons retrouvés à 2,45 € dans les rayons », fait remarquer un maraîcher.