Gironde
Invenio veut lutter contre un possible désert scientifique
Invenio attend un soutien pour maintenir un réseau de recherche fondamentale et appliquée.
Identifier, montrer et démontrer la valeur ajoutée de l'expérimentation” sous ses aspects économique, social, environnemental, technique et scientifique, voilà l'objectif fixé par le président d'Invenio à la structure d'expérimentation-développement aquitaine. C'est pourquoi l'assemblée générale du 3 avril était placée « sous le signe de la plus-value pour l'adhérent à Invenio », selon la formule de Vincent Schieber. Après avoir mis l'accent sur la restructuration de l'outil, Invenio doit renouer avec une politique d'investissement dans le matériel végétal et les équipements. « Si nous ne sommes pas aussi performants que nos adhérents, nos résultats seront-ils transposables ? », interroge Vincent Schieber. Ce ne sera pas facile sur fond de raréfaction des investissements publics. Malgré une érosion des financements territoriaux qui devrait atteindre 10 % en 2014, les Conseils régionaux d'Aquitaine et du Limousin et FranceAgriMer maintiennent à l'expérimentation son caractère prioritaire. Si Invenio a compris que les agricultures bio et conventionnelles étaient complémentaires, « les institutions territoriales doivent nous aider à les faire travailler ensemble et non attiser les tensions en donnant leur faveur à l'une plus qu'à l'autre ». Invenio attend un soutien financier mais aussi un soutien politique contre “la diabolisation” du métier : « Est-il normal que le producteur redoute davantage le procès du monde urbain qu'un accident climatique ou une crise du marché ? » Enfin Invenio a besoin de soutien technique et scientifique, avec le maintien d'un réseau de recherche fondamentale et appliquée sous peine d'en arriver à “un désert scientifique”. Tout cela a un coût, qui impose un alourdissement de la participation professionnelle. A chacun de faire ses choix. Après le stevia, l'Association pour la valorisation de la framboise française (AVFF) souhaite la création d'un pôle dédié. En revanche, les professionnels du pruneau ont mis un terme à leur contribution financière, ce qui devrait entraîner la fermeture ou le changement d'affectation du site de Prayssas (Lot-et-Garonne).